Au Bénin, le maire de Cotonou, Léhady Soglo, a été suspendu pour deux mois de ses fonctions municipales pour « fautes lourdes ». L’arrêté a été pris vendredi 28 juillet par le ministre de la Décentralisation sur la base d’un rapport du préfet du littoral.
Le maire de Cotonou, Léhady Soglo, a été convoqué par le préfet vendredi 28 juillet dans la matinée. Plus tard dans la soirée, sa demeure a été encerclée par des policiers. Selon son épouse, ces derniers ont tenté de l’arrêter.
Très vite informée, une partie de la population indignée par ces pratiques est venue sur place pour manifester sa colère. L’avocat de Léhady Soglo, maître Alfred Bokovo, s’est dit outré par une telle démarche policière. « Je suis encore dans la maison, à son domicile. La foule est là en train de vociférer sur les agents de police. Elle considère qu’ils agissent en violation de la loi », a réagi son avocat vendredi soir.
Quelle justification les policiers ont invoquée pour tenter d’arrêter Léhady Soglo ? « Dans un premier temps, ils nous ont dit que c’était une visite domiciliaire, répond Me Alfred Bokovo. Par la suite, ils ont dit : non, c’est aussi pour faire une perquisition. Alors qu’il n’y avait aucune procédure ouverte à son encontre. Je ne sais pas ce qu’ils vont faire en fin de compte. En tant que maire de sa commune, c’est un officier de police judiciaire et la méthode pour aller l’interpeller, même s’il y avait des infractions contre lui, est cavalière. Ce monsieur n’est pas un terroriste. »
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