Parvenir à un plaidoyer diplomatique en vue de restaurer les grands axes de la feuille de route adoptée en 2006 à Maputo par les anciens Chefs d’Etats et de Gouvernements d’Afrique, sous le haut patronage de Nelson Mandela. C’est la nouvelle mission du Président Nicéphore Soglo qui vient d’échanger avec plusieurs ambassadeurs accrédités au Bénin sur la question.
Le plus important pour l’ancien Président de la République, Nicéphore Dieudonné Soglo, est le développement des pays africains. Son souci permanent d’aboutir à cette fin a engendré la restauration des grands axes de la feuille de route adoptée en 2006 à Maputo par les anciens Chefs d’Etats et de Gouvernements d’Afrique sous le haut patronage de Nelson Mandela. Il s’agit du devoir de mémoire, du développement de l’énergie, de la révolution verte, de la communication. Le Président Soglo l’a fait savoir, lors de ses entretiens avec l’Ambassadeur des Etats-Unis au Bénin, Lucy Tamlyn, du Chef de la délégation de l’Union Européenne, Josep Coll, de l’Ambassadeur des Pays-Bas au Bénin, Harry Van Djik, les jeudi 20, vendredi 21 et mercredi 26 juillet 2017. Le même développement a aussi été fait lors de sa visite du lundi 24 juillet 2017, à l’Ambassadrice de France au Bénin, Véronique Brumeaux. Le premier axe est le devoir de mémoire que devraient avoir tous les Africains.
Les grands axes de la feuille de route de Maputo
Pour le Président Soglo, le devoir de mémoire devra conduire à l’éveil de conscience des peuples africains, leur rappeler le souvenir des milliers de braves hommes africains déportés lors de la traite négrière et offrir une sépulture aux âmes de ceux dont les corps ont été enterrés dans les deux Amériques et les Caraïbes comme l’a fait l’empereur d’Ethiopie. Le second axe de cette feuille de route est relatif au développement du secteur énergétique. Sur ce point, le Président Soglo explique que l’Afrique peut assurer sa dépendance énergétique grâce aux nombreux atouts naturels dont dispose le continent. Non seulement l’Afrique détient sur ses terres les fleuves les plus puissants favorables à l’énergie, mais l’Afrique de l’ouest est la deuxième grande région d’exportation d’hydrocarbure dans le monde, avec le Niger, étant l’un des fournisseurs majeurs de l’uranium à la France, a-t-il expliqué. Outre le devoir de mémoire et la nécessité de développer l’énergie, il est important de penser à offrir une meilleure condition de vie aux populations. Pour l’ancien Président de la République, les dirigeants des pays africains doivent parvenir à assurer une bonne gouvernance tant sur le volet social, sanitaire que sur le volet sécuritaire. Il a aussi insisté sur l’emploi des jeunes, au regard de la croissance démographique qui va atteindre un effectif de près d’un milliard dans une quinzaine d’années. D’où la révolution verte. Le quatrième et dernier point crucial est celui de la communication qui doit être pris en compte pour faciliter non seulement le libre-échange entre les pays africains à travers le développement des voix terrestres, ferroviaires, maritimes et autres, mais aussi, permettre aux populations d’être au cœur du développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication. A travers le développement de ces grands axes issus de la feuille de route, le Président Nicéphore Dieudonné Soglo a exhorté les ambassadeurs à conjuguer ensemble leurs efforts pour que des approches de solutions soient trouvées en vue d’assurer le développement du Bénin et celui des pays africains. Il promet aussi faire toucher du doigt, les gouvernants des pays de l’Afrique orientale, qui ont connu cette page sombre de l’histoire des Noirs d’Afrique. « Il faut aussi aller vers tous les gouvernements et surtout en Afrique orientale, là où les Noirs ont été déportés. C’est ce que nous devons faire. Le suivi que nous devons faire, c’est qu’il faut que les gens se remettent les priorités en tête », a-t-il précisé.
Rastel DAN