Remonté contre les cérémonies ruineuses en tant que législateur, l’honorable Nazaire Sado veille à ce qu’il y est une société équitable, une société vivable aussi bien pour les riches que pour les pauvres qui sont d’ailleurs majoritaires de notre société. Il faut donc une disposition qui protège cette couche sociale d’où l’actualisation de l’ordonnance de 1967 qui prévoit le coût des dépenses à effectuer lors des cérémonies de décès et de mariage et des sanctions à l’endroit des contrevenants.
C’est une proposition déjà déposée à l’Assemblée Nationale au sujet de laquelle l’homme mobilise ses collègues pour son vote au grand bonheur aussi bien des riches que des pauvres, en bref, de tout le peuple béninois. Cela fait suite au constat selon lequel, en cas de décès d’un parent, plutôt que de penser au vide crée par cette disparition et l’affection ainsi perdue, malheureusement c’est l’occasion pour les citoyens de penser à comment recevoir les gens, avec une ardoise de dépenses énormes qui les conduisent à devenir plus pauvres, à tomber totalement dans la faillite et la catastrophe.
Que retenir de cette proposition de loi ?
Le contenu de cette loi propose que le montant total en denrées(boissons et services de toute nature) effectuée tant par l’organisateur que les participants en ce qui concerne les cérémonies de décès, ne peuvent être supérieures à 500.000f au lieu de 10.000f selon l’ordonnance de 1967 et dans cette optique, la loi propose qu’il n’y aura plus d’enveloppes à donner. Contrairement au long séjour des décédés dans les morgues, l’honorable Nazaire Sado propose que désormais en 5 jours, les morts doivent être enterrés et la loi prévoit qu’en dehors des rituels aux divinités, qu’il n’y aura plus d’alcool sur les lieux de cérémonie. A l’article 4 et au 3è paragraphe, la consommation de boissons alcoolisées au cours des rassemblements autorisés ou non autorisés est strictement interdite ; les personnes dont la présence n’est pas indispensable aux proches parents du défunt ne peuvent séjourner à plus de 24 heures consécutives après l’enterrement dans la maison mortuaire ou dans ses dépendances. Au regard de la vague des personnes qui viennent augmenter aux dépenses des éplorés suite à des jours à passer auprès de ces derniers, la proposition de loi de l’honorable Nazaire Sado limite ainsi cette fameuse solidarité qu’il qualifie de ruineuse. L’aliénas premier de l’article 4 prévoit qu’aucun rassemblement encore moins une réjouissance n’est prévue quand on enterre un mort. A l’article 5, tout collecte de fonds ou sollicitation de don ou présents à l’occasion des cérémonies visées à l’article 1er est interdit. A l’article 7, les chefs d’arrondissement, les chefs de quartier ou de village, les élus locaux seront mis à contribution lorsqu’on va constater que les rues sont prises d’assaut pour donner à manger, pour servir de l’alcool de gauche à droite, ces autorités locales doivent dénoncer. Quant à l’organisation du mariage, la marge proposée par cette loi est de 600.000f et pour les dépenses liées aux cérémonies de décès, on ne doit pas dépasser 500.000f. S’agissant des sanctions pour tous ceux-qui en frayent à ces dispositions, seront punis d’une amende de 100.000f à 1.000.000f et d’un emprisonnement d’un mois à 6 mois. Quiconque aura contribué sciemment à des dépenses qui excèdent le maximum légal prévu dans les articles 2 et 3 sera strictement puni selon les dispositions. Pour l’instant, on retient que la loi est déjà au palais des gouverneurs et attend les procédures légales pour sa programmation en session plénière et d’autres députés sont déjà approchés pour un aboutissement heureux.
Charles HONVOH