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Concours de plaidoiries édition 2017 : Les finalistes dans la catégorie junior connus
Publié le mercredi 2 aout 2017  |  Matin libre
Prestation
© aCotonou.com par TOP
Prestation de serments de 14 nouveaux avocats
Jeudi 21 Novembre 2013, Palais de Justice, Cotonou : 14 nouveaux avocats prêtent serment dans le cadre de la rentrée solennelle du Barreau Béninois




Les candidats ayant passé le cap de la sélection pour le compte du concours de plaidoiries éditions 2017 sont connus. Odile Atadé et quatre autres sont qualifiés pour la phase finale qui se tiendra le 11 août prochain. La phase de sélection s'est tenue vendredi 28 juillet dernier au Palais de la justice de Cotonou.

C'est Jostte Atadé qui est désignée meilleure candidate au terme de la phase de sélection du concours de plaidoiries catégorie junior, édition 2017. Elle est suivie respectivement de Hélène Kounakè, Aun Rokas Amoussouvi, Damien Falana, Pacôme Koundé, Hugo Koukpolou, Gracia Adjagba, Thibaut Amadji, Narcisse Atoun, Sévérin Houmbié, Diane Ayikpon et Richard Adékou. Les 5 premiers sont qualifiés pour participer à la phase finale qui se tiendra le 11 août prochain. Deux sujets ont fait l'objet de plaidoirie par chacun des candidats devant le jury dirigé par Aubert Akakpo. Le premier est intitulé « la justice humaine peut-elle être juste? » et le second, « Tout se paie-t-il ici-bas ? Sur le premier sujet, si Gracia Adjagba et Thibaut Amadji ont approuvé l'idée de la justesse de la justice humaine. Damien Falana, Hélène Kounakè, HugoKoukpolou, Josette Atadé, NarcisseAtoun, Richard Adékou, et Séverin Houmbié ne l'entendent pas de cette oreille. Ainsi, pour Gracia Adjagba, la justice est incarnée par des êtres suprêmes et repose sur des professionnels de droit. Et n'est pas professionnel qui veut, mais qui peut et qui a été oint depuis les entrailles. Il rend la justice à l'image du ciel,laisse-t-elle entendre. Et selon Thibaut Amadji, il peut exister dans la cité, des juges vertueux qui rendent justice. Faux rétorque Damien Falana, car à l'en croire, ce qui est considéré comme juste aujourd'hui peut ne plus l'être demain. Il n'e veut pour preuve que la thèse de la terre qui tourne avancée par Galilée, contredite, puis reconfirmée plus tard. Et à Hélène Kounakè de renchérir que « l'homme est faillible et les praticiens du droit sont des hommes faillibles, donc les praticiens du droit sont faillibles ». Et pour Hugo Koukpolou la justice humaine est accidentelle et fait beaucoup de victimes, car fait-il savoir, « Selon que vous serez puissants ou misérables, les jugements de la cour vous rendront blancs ou noirs ». Il a été épaulé dans son argumentaire par Josette Atadé pour qui la justice humaine est corrompue. Et à Narcisse Atoun d’affirmer dans la même perspective que la justice humaine se base sur des lois, mais des lois qui évoluent d'un contexte à un autre. La justice humaine n'inspire pas confiance et si on a recours à elle c'est parce qu'il n'y a pas d'autres alternatives a révélé Séverin Houmbié, pour sa part. Et à Richard Adékou de conclure que seul Dieu est juste.

Tout se paie –t-il ici-bas ?

A l'interrogation « Tout se paie-t-il ici-bas? », RokasAmoussouvi répond par la négative. A l'en croire, accepter l'idée que tout se paie ici-bas, induit que l'on paie nécessairement pour le mal que l'on a fait et que chaque être humain est nécessairement sanctionné de son vivant pour le mal qu'il a fait. Cela est utopique et irréaliste, clame-t-il. Si tout se paie ici-bas, fait-i savoir, l'enfer pourtant reconnu par chrétiens et musulmans n'existerait pas. Le criminel qui n'a pas été retrouvé et sanctionné, a-t-il payé? S'interroge-t-il, le juge qui condamne à mort un innocent mourra-t-il assassiné? poursuit-il. Les assassins de John Kennedy ont-ils payé ? Secret d'État, Peter Bota a-t-il payé ? Processus de paix, ironise-t-il. Et à Diane Ayikpon de répliquer qu'à toute peine est dû un salaire. Pacôme lui conclura pour la soutenir que c'est ici-bas que l'on obtient ce que l'on mérite et non après la mort et que l'au-delà c'est ici et maintenant.

Thomas AZANMASSO
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