En dehors de la position assise adoptée par l’ancien président Nicéphore Soglo pour saluer l’arrivée du chef de l’Etat, Patrice Talon ; un fait diversement apprécié dans l’opinion, d’autres insolites ont retenu aussi les attentions ce 1er Août 2017 à l’occasion de la fête de l’Indépendance du Bénin à la Place de l’Etoile Rouge. De la stupéfaction liée à la présence de l’ancien président Nicéphore Soglo au test de popularité par le préfet Modeste Toboula, votre journal en était témoin…
Regards croisés entre Toboula et Nicéphore Soglo…
Si l’arrivée de Nicéphore Dieudonné Soglo, ancien président de la République, s’est passée dans une indifférence totale, le Préfet du Littoral, Modeste Toboula a été accueilli au son de la fanfare. Oui, de la musique a retenti pour signaler son arrivée. Chose curieuse, les ministres du gouvernement n’ont pas bénéficié de cet accueil. Mais le fait le plus important ici reste les regards croisés entre Modeste Toboula et le Président Nicéphore Soglo. De son siège, l’ancien président-maire avait suivi du regard le préfet que certaines sources appellent bien le bourreau de son fils. Pendant que l’autre marchait à pas militaires jusqu’à la tribune officielle, on pourrait lire beaucoup de choses à travers les regards de l’ancien Chef de l’Etat. En tout cas, pas de poignée de mains entre les deux hommes ni d’échanges à la fin du défilé militaire.
Toboula teste sa popularité…
Comme le Chef de l’Etat, le préfet du Littoral Modeste Toboula s’est bien approché des populations, mais l’accueil n’a visiblement pas été le même. Puisqu’à l’opposé du Président Talon, le préfet n’a pas eu les poignées de mains dans la foule mais il est vite rentré dans son véhicule suite au tintamarre né des quelques mots lancés aux populations. Les populations n’ont sûrement pas encore oublié les opérations de liberation des espaces publics conduites par le préfet Modeste Toboula. Une opération qui a d’ailleurs fait beaucoup de mécontentements.
La presse fait son numéro…
Les hommes des médias, malgré le professionnalisme dont ils ont fait preuve dans l’exercice de leur métier, ont été contraints de recourir au forcing pour accéder à la main courante et recueillir quelques réactions au terme du défilé. Après avoir empêché les photojournalistes de prendre les photos du défilé, les agents de sécurité ont tenté de maintenir les journalistes sous la bâche à eux réservée pendant que la tribune officielle se vidait. « Mais nous n’allons pas prendre en interview les chaises. Laissez-nous faire notre boulot » laissaient entendre les hommes des médias. Mais rien. Alors, il fallait oser passer la barrière au risque de revenir du terrain sans éléments. Des menaces d’user de la force n’ont pas manqué du côté des hommes armés.
Réalisation : Aziz BADAROU