Par : Michel ADJAKA
Lors du séminaire d’imprégnation organisé à l’hôtel JECO à Dassa, le gouvernement a demandé aux honorables députés de dire qu’en cas d’adultère ni la femme, ni son complice ne seront passibles de poursuite judiciaire. Pour soutenir cette option, le ministre de la justice, auteur de l’innovation, invoque la décision de la cour constitutionnelle qui a déclaré l’article 337 du code pénal contraire à la constitution. Or la cour n’a déclaré ledit article contraire à la constitution qu’en ce qu’il réprime plus sévèrement l’adultère de la femme que celui commis par l’homme. C’est pourquoi, au nom du principe de l’égalité des sexes prévu par l’article 25 de la loi fondamentale, la cour a déclaré contraire à la constitution l’article 337 du code pénal. Pour respecter cette décision, j’estime qu’on ne devrait pas dépénaliser l’adultère mais prévoir des conditions identiques pour réprimer l’adultère de l’homme que de la femme. La décision de la cour n’autorise pas à libéraliser les mœurs. Le sexe féminin est sacré.