Les tractations pour la succession de l’ancien maire de Cotonou ont commencé. Les formations politiques peaufinent déjà leurs stratégies. Isidore Gnonlonfoun, maire par intérim, doit maintenant enclencher le processus de remplacement du maire révoqué.
Suite à la révocation de l’ancien maire par la décision du Conseil des ministres du 2 août 2017, c’est le branle-bas dans les officines politiques. Les jeux de couloirs ont commencé. Or, c’est un climat de division qui règne au sein des blocs politiques et alliances en présence. Le jeu politique devient complexe quand on sait que Cotonou, ville capitale, est dans le viseur de tous. L’ambition affichée par le pouvoir, c’est ni plus ni moins de donner un visage plus rayonnant à cette ville. Pour en arriver là, il faut clairement une synergie entre la Mairie et l’Etat central. Par exemple au de l’Union fait le Nation (Un), la position actuelle de l’ex-ministre, Candide Azannaï, ne permet peut-être pas d’adopter une position en bloc. Après sa démission qui a défrayé la chronique, Candide Azannaï a été aperçu au domicile de l’ancien maire Léhady Soglo vendredi 28 juillet 2017. Pour les observateurs, c’est un acte de rapprochement tacite. Du côté des Forces Cauris pour un Bénin Emergeant (Fcbe), ce n’est pas l’entente parfaite. Il n’est donc pas exclu que, vu le rapport des forces en présence, les quatre conseillers Fcbe disent « oui » à un appel venant de l’Exécutif. Le rapprochement du Prd avec le Chef de l’Etat peut favoriser une association Prd-Un. Jouant la carte de la solidarité, il y a deux ans. Les conseillers municipaux de la Rb, auront du mal à garder la même position. En clair, la Rb est partie pour perdre son siège. Il est à rappeler que les résultats des dernières élections communales à Cotonou ont donné, pour les 49 sièges de conseillers : Prd, 13 sièges, Un, 10 sièges, Fcbe, 4 sièges, Réso Atao, 1 siège, et Alliance Rb-Rp : 21 sièges.
Donald Kévin Gayet
(Stag)