La révocation de Léhady Soglo de la tête de la municipalité de Cotonou réjouit des conseillers municipaux de cette même ville. Selon leurs déclarations face à la presse le vendredi dernier comme nous l’annoncions, ils ont fait savoir qu’il fallait en arriver là pour arrêter la saignée. C’était à Akpakpa dans l’Immeuble Cai en présence de plusieurs élus locaux de Cotonou.
Cette sortie des conseillers municipaux de la ville de Cotonou a pour but d’expliquer à l’opinion publique que le gouvernement n’a pas eu tort de révoquer le Maire Léhady Soglo. Ils sont des élus des listes ‘’Union fait la Nation’’ ; ‘’Forces cauris pour un Bénin émergent’’ ; et ‘’Parti du renouveau démocratique’’. A les écouter, il y a suffisamment d’éléments qui justifient cette décision. Ils ont avoué avoir été nargués par le maire à cause de leur minorité. Il ne prenait pas en compte, leurs dénonciations. Tour à tour, ils sont intervenus pour revenir sur les faits reprochés à Léhady Soglo et sur lesquels le Préfet s’est basé pour formuler les questions de son audition publique. Les conseillers ont également indiqué que l’autorité préfectorale s’est basée sur les plaintes formulées par eux, conseillers, pour agir, après confirmation des malversations par des résultats d’audits commandités à cet effet. Ils ont évoqué des chiffres et rappelé les actes posés par le Maire et jugés d’irréguliers. Même avant la plainte, ils ont rappelé qu’en mai dernier, ils étaient face à la presse pour prendre l’opinion publique à témoin, croyant que le Maire allait revoir ses comportements.
Arlette Saïzonou, chef du premier arrondissement de Cotonou, a indiqué, à l’occasion qu’avant même que les conseillers n’enclenchent cette procédure de plainte ayant abouti finalement à la révocation, des démarches ont été menées à l’endroit de Léhady Soglo pour attirer son attention sur les risques qu’il court. « Malheureusement, il ne nous a pas entendus », a-t-elle déploré pour dire que les conseillers municipaux, qu’ils sont, ne pouvaient pas se taire face aux irrégularités qui ne font pas avancer la ville. Conformément à leurs missions et en respect aux mandats à eux donnés par les populations de Cotonou, il leur fallait se plaindre à qui de droit afin de se faire entendre.
Les conseillers ont appelé Cotonou au calme et ont rassuré les populations de ce que rien ne se fait contre elles. Ils ont promis maintenir toujours la veille et faire en sorte que leurs intérêts soient sauvegardés.
FF