La proposition de loi de Nazaire Sado pour encadrer les cérémonies funèbres ruineuses va certainement faire jaser. Car, remettant en cause les pratiques en matière d’organisation des cérémonies au Bénin. La liberté reconnue à chacun de jouir de ses propres biens, comme il l’entend, ou de porter le costume de son choix, pourra-t-elle remise en cause ? La balle est dans le camp des députés.
Aperçu de la proposition de loi
Article 2 : « En cas de décès, le montant total des dépenses en denrées, boissons et services de toute nature (achat de fosse, de cercueil, habillement de la personne décédée, frais de morgue…), effectuées tant par l’organisateur que par les participants, ne peut être supérieur à 500.000 Fcfa) ».
« Dans le cas d’un mariage, le montant des dépenses ne saurait excéder 600.000 FCfa ».
« La consommation de l’alcool en ces circonstances sera strictement interdite; seule l’eau sera autorisée ».
« Les personnes dont la présence n’est pas indispensable aux proches parents du défunt ne peuvent séjourner plus de vingt-quatre heures consécutives après l’enterrement dans la maison mortuaire ou dans ses dépendances ».
« Après l’enterrement, tout le monde doit pouvoir regagner son lieu d’origine et vaquer à ses occupations quotidiennes au lieu de s’installer des jours durant dans la maison mortuaire.
Par ailleurs, la proposition de loi précise que le corps de la personne décédée ne doit plus excéder 5 jours à la morgue »
Sanctions prévues par la proposition de loi : Le non-respect de cette loi sur l’interdiction des cérémonies ruineuses est passible de sanctions. Les contrevenants aux dispositions de la loi paieront une amende de 100.000FCfa à un 1 Million de FCfa et 1 mois à 06 mois d’emprisonnement ».