L’équipe béninoise de robotique ayant pris part à la compétition Challenge First Global 2017 aux Etats-Unis d’Amérique et qui a occupé la première place au plan africain a fait une démonstration, ce mardi 8 août, à l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique près le Bénin à Cotonou. Le mentor Rachael Orumor et son équipe ont montré comment ils ont gagné la confiance des organisateurs de cette compétition et occuper ce rang.
Septième place au plan mondial et première place en Afrique à la compétition Challenge First Global 2017 aux Etats-Unis d’Amérique, l’équipe béninoise de robotique vient de montrer au plan international que le Bénin a des talents qu’il faut faire valoir. Malgré le retard pour avoir les éléments qu’il faut pour monter le robot (six semaines avant la compétition, alors que les autres pays ont eu les leurs quatre mois à l’avance), le mentor Rachael Orumor et ses poulains ont fait parler du Bénin au cours de cette compétition de robotique du 14 au 16 juillet dernier, parmi les 163 équipes venues de 157 pays.
« Lorsqu’on était aux Etats-Unis, nous avons eu des soucis parce que notre robot était légèrement plus grand que ce qui était prévu pour la compétition », raconte Rachael Orumor. Elle déclare avoir eu des inquiétudes par rapport à ce que les autres pays ont présenté. Selon elle, c’était une aventure dans la mesure où le thème retenu cette année porte sur l’approvisionnement en eau durable. « Donc, il fallait adapter le montage du robot au contexte quotidien du Bénin, à savoir, les inondations », souligne-t-elle. C’est ce que les trois jeunes de l’équipe béninoise, Simon Afangnon (en classe de Terminale C), Kévin Chabi (de la terminale D) et Claudel Tohungnan, (terminale F3) ont essayé de faire sous le contrôle de leur coach Richard Djehissi Finagnon. Et tout ceci sous la pression des membres de jury. Or, une robotique, explique le mentor, c’est ce qui s’adresse à la vie quotidienne de l’homme.
A la séance de démonstration hier, les trois jeunes, sous le regard de leur coach et de leur mentor, ont montré, pièce par pièce, comment ils ont pu monter ce robot qui fait leur fierté aujourd’hui.
Pour Rachael Orumor, les compétences acquises par les jeunes de cette équipe n’ont pas été reçues à l’école. « Ce sont des choses qu’ils ont apprises auprès de nous », indique-t-elle. L’objectif, souhaite-t-elle, est que ces compétences soient partagées avec les autres apprenants dans les écoles secondaires les mercredis et samedis afin de permettre à la jeunesse béninoise d’acquérir ces nouvelles connaissances dans la robotique.
Très fière de ce résultat, Lucy Tamlyn, l’ambassadeur des Etats-Unis près le Bénin, soutient que les Béninois sont des talentueux. « Il faut investir dans cette initiative », suggère-t-elle avant d’inviter les jeunes à savoir manipuler les programmes comme celui-là afin de participer au développement du pays?
BRUNO SEWADE