Par : Giscard AMOUSSOU
Le dernier conseil des ministres en date du 2 août a révélé des cas de malversations financières au Fonds national de microfinance. Il a là plus de 60 milliards dilapidés dans les sacs des autorités. Mais là, les polémiques s’enflent en direction des deux camps en conflits virtuels. L’un du côté gouvernemental et l’autre des accusés. Selon les éléments issus des audits révélés, en trois ans les dotations du fonds national de microfinance ont été très mal géré avec des marches fictives, des missions floues. Voilà ce que relève le gouvernement au grand public. Ce qui n’est pas réel selon le camp accusé. Ceux-ci estiment qu’en trois années d’exercices, le Fnm n’a jamais reçu autant de dotations financières pour gérer à sa guise. Pour eux, il n’en n’est rien du tout puisque de 2013 à 2016, le montant total des avoirs tourne autour de 23 milliards. Si cette information s’avérait, d’où sort les 60 milliards révélés ? Il faut se demander ce qui se cache sous ces accusations. Le cabinet commis pour les audits du fnm n’a-t-il pas péché dans ses fouilles ? Si non les anciens dirigeants de cette maison ont-ils maquillés des fonds reçus ? La question frappe la cervelle des uns et des autres puisque certains estiment qu’il s’agit d’un acharnement politique. Le gouvernement de la rupture a intérêt à ne pas faire autant d’erreur quitte à discréditer ses actions notamment les audits faits par le cabinet en question. Aujourd’hui nulle n’est au-dessus de la loi et tous ceux qui ont les mains imbibées doivent répondre de leurs actes. Les mis en cause doivent aller laver leur honneur s’ils ne se reprochent rien dans ce dossier. Il est important que le gouvernement ne mette pas aussi des dossiers en exergue pour distraire le peuple. Une méthode que le peuple béninois a détestée durant une dizaine année va-t-elle refaire surface ? L’on ne croit pas puisque la lutte contre la corruption reste un combat défendu par le chef de l’Etat au cours des élections. Aujourd’hui il doit se montrer apte sans acharnement. Il faut simplement attendre la justice faire son travail.