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Art et Culture

Gopal Das au sujet de la rumeur qui annonce son départ de la scène : « Non, ce n’est pas pour dire au revoir à la scène mais plutôt… »
Publié le samedi 12 aout 2017  |  Matin libre




Il est artiste slameur et le concept qui rallie les mélomanes autour de lui, c’est le Sassigbé.Un verlan poétique qui fait la jonction de quelques préceptes du patrimoine culturel béninois. Baktha Nounagnon Indra-Dasà l’état civil, Gopal Das (Photo) a donné un concert samedi 05 août passé à l’espace culturel Le Centre de Lobozounkpa. À l’issue de ce spectacle, l’artiste vient démentir une rumeur qui circule à son sujet.

Matin Libre : Dites-nous, ce concert s’inscrit dans quel cadre exactement ?

Gopal Das : Ce spectacle s’inscrit dans le cadre de ce qu’il faut toujours se produire sur la scène live.C’est le centre d’art et culture dirigé par Dominique Zinkpè qui a accepté nous accompagner et nous inviter à nous produire, donc mettre en valeur les talents du Bénin et faire sortir le public à la rencontre de leur artiste et pour finir, créer une ambiance autour de l’espace culturel. C’était très convivial l’ambiance qui avait régné. Conviviale parce que déjà au niveau de la structuration de la technique, on avait une très bonne technique, un son impeccable qui stimule le public qui s’est vraiment déplacé. Nous avons passé une soirée de quatre heures de temps à rire, à nous amuser et apprendre parce qu’il y a le Duo Yannah qui était à la première partie de mon concert. Ils ont présenté un très beau tableau puis à la fin j’étais venu sur certains de leurs morceaux où on a parlé de la jeunesse, la médisance. Pour la suite je suis partie de mes textes habituels mais j’ai révélé beaucoup de texte en français parce qu’on connaissait Gopal comme slameur en langue goungbé.

Ce n’est pas aussi facile que ça…

Oui,ce n’est pas aussi facile que ça et c’est parce que au-delà du savoir parler, il faut apprendre à écrire et à penser dans sa langue en vue de susciter de l’intérêt autour de cette langue donc,c’est faire de l’alphabétisation.Par ailleurs il y a que je m’intéresse beaucoup à notre patrimoine. Nos ancêtres sont des savants qui ont laissé beaucoup de choses.

Après ce concert quels seront les prochains projets ?

En fait, je profite même de l’occasion que vous m’offrez pour démentir une rumeur qui a circulé sur l’internet un peu partout. Les gens racontent que Gopal se retire de la scène du slam pour 2ans, ce qui n’est pas vrai, j’ai plutôt dit que nous avons organisé depuis 2015 des concerts surinitiative propre. Alors, on s’est dit qu’après cette initiative du Centre, nous allons attendre 2ans avant d’organiser nous même un autre concert, nous allons nous intéresser à la sortie de mon tout premier album et ensuite continuer les prestations artistiques d’habitude, mais,pour ce qui concerne se mettre en concert encore sous notre propre initiative, nous arrêtons pour 2 ans, rendez- vous pour 2019. Donc, ce n’est pas pour dire au revoir à la scène mais plutôt pour prendre du souffle, parce que le travail comme je l’ai dit, je ne vais pas sortir un album comme le font la plupart de nos frères artistes. Je l’ai dit récemment sur internet, je ne suis pas un amuseur publique, je suis un éducateur publique et pour ça j’ai besoin de retravailler l’histoire et de la restituer fidèlement.

Parlez-nous du Sassigbé ?

C’est de la parole agissante, c’est comme ça je l’appelle ce n’est que le verlan du Gbessissa quand on relit le gbessissa à l’envers on retrouve le sassigbé qui est une parole agissante, du verbe à l’état pur. C’est un ensemble de paroles vraies et lourdes créées par moi-même et aussi que j’emprunte au patrimoine pour véhiculer de façon hilarante des réalités et des vérités. Je trouve que la meilleure façon de pouvoir apprendre, c’est par l’écoute et pour pourvoir retenir ce qui vient de l’écoute est qu’elle soit agréable à l’oreille et surtout quand on s’amuse, on apprend beaucoup c’est notre façon d’éduquer les enfants.

Propos recueillis : Teddy GANDIGBE
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