Les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) continuent de lutter pour leur survie. Ne voulant pas avoir le même destin que l’Union pour le Bénin du futur (Ubf), Eugène Azatassou et le reliquat des Fcbe ont initié une tournée de mobilisation des militants. Mais le discours de ce groupuscule qui a seulement pour programme de société de déblatérer sur le Président Patrice Talon va-t-il convaincre ceux-ci à les suivre ?
Les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) sont à un tournent critique de leur histoire politique. L’Alliance, pratiquement vidée de ses hommes influents, tangue. Du Nord au Sud, les grands défenseurs farouches du Changement et de la Refondation tournent casaque. Autre temps, autre mœurs. La posture a changé. Le discours aussi. On ne pourra malheureusement rien pour eux. Ainsi va la politique sous les tropiques. Et donc les grands et incontournables Barthélémy Kassa, André Okounlola, Valère Tchobo et autres laudateurs de la Refondation ou du Changement parlent un autre langage désormais. Très engagés et suffisamment inspirés pour le job, ils travaillent déjà à convaincre les leurs pour le Nouveau départ. Le Programme d’actions du gouvernement (Pag) assez novateur dans son fond, est systématiquement relayé par les anciens amis de Yayi qui prennent fait et cause pour l’actuel Président dont le leadership séduit à tous points de vue. On ne peut en vouloir à un homme politique de faire son choix. Yayi Boni aura le temps de crier à l’ingratitude, ses amis d’hier ont fait un choix qui, somme toute, ne manque pas de pertinence. Et donc, il serait inutile de pleurer sur le lait renversé. Yayi et ses amis se doivent de ceindre les reins et travailler. Les Forces cauris pour un Bénin émergent, pratiquement sans force, se battent. Le tout bouillant de Djougou (Alassane Soumanou), aussi peut espérer grappiller quelque chose, mais tout ceci reste encore léger. Et donc sans bastion de taille, le roi de Tchaourou, seul sans troupe (la défaite étant orpheline), lutte pour saisir la main des déçus du Nouveau départ. Inutile de les identifier. Le chef du poisson congelé et l’autre de Zogbo que beaucoup identifient comme le grand manitou de l’ombre inspirent Yayi Boni. A ce petit groupe de déçus s’ajoutent trois autres et pas des moindres (issus de la même famille) sortis du grand feuilleton à la Mairie de Cotonou. Tous ceux-là ajoutés aux petits déçus et aux syndicalistes toujours mécontents, il semble bien que Yayi Boni peut toujours utiliser ‘’son jouet’’ pour certainement aller en alliance et faire douter le Nouveau départ. Option plausible qui peut certainement conforter Azatassou dans sa balade.
AT