Le palais royal de Savalou a abrité, mardi, les rituels qui lancent officiellement la fête de l’igname dans la commune, à travers la consultation des mânes des ancêtres. La cérémonie s’est déroulée devant sa Majesté Gandjêgni Awoyo Gbaguidi XIV, Roi de Savalou, des ministres et députés, l’ambassadrice des Etats-Unis près le Bénin, les filles et fils de la commune, touristes et amoureux de la culture.
La consultation de l’oracle est un rituel indispensable avant la consommation de la nouvelle igname. Cette année encore, l’exercice a été positif au grand bonheur des populations impatientes de déguster l’igname pilée à l’occasion de la fête du 15 Août.
Avant la consultation proprement dite du Fâ, les adeptes du culte Vodoun, Hêviosso, Sakpata, Azaka, Daah, dans une démonstration spectaculaire, riche en sons et en couleurs, ont montré la richesse culturelle et cultuelle de Savalou avant le ballet des interventions ouvert par le maire de la commune.
Ce dernier a salué sa Majesté Gandjêgni Awoyo Gbaguidi XIV, qui "perpétue une œuvre conçue par son prédécesseur feu Tossoh Gbaguidi XIII".
Pour le maire Prospère Yao Iroukora, "ce rituel est l’expression de la diversité cultuelle et culturelle qui caractérise Savalou et constitue "un élément d’élargissement des bases de l’économie locale".
Marie Odile Atanasso, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, native de Savalou, a trouvé "une dimension internationale à la fête justifiée par la présence selon elle, de nombreux touristes à l’événement.
Elle a souhaité la valorisation de cette richesse qui permet aux touristes de voir ce que nous savons faire et ce que nous sommes au Bénin.
Pour Allasane Séidou, ministre de la santé," l’événement s’inscrit dans la vision du chef de l’Etat qui a voulu faire de la culture et le tourisme un levier de développement". Savalou peut donc se réjouir d’être un modèle en matière de la valorisation des richesses endogènes "à vendre", a reconnu le ministre de la santé.
A l’instar des nombreux autres invités, l’ambassadrice des Etats-Unis près le Bénin, Lucy Tamlyn a été "émerveillée". "J’apprécie beaucoup l’événement qui est une opportunité d’associer en même temps, le culturel et l’historique, ce qui est important pour la commune", a souligné la diplomate.
T. A. D