Connue comme l’une des grandes célébrations culturelles du pays, la célébration de la sortie de la nouvelle igname, communément appelée la « fête du 15 août » a manqué un éclat considérable au cours de cette édition 2017. En dehors de la traditionnelle cérémonie officielle organisée par la royauté de la « cité des Soha », aucune autre organisation parallèle d’envergure n’a été notée dans les grandes villes du Bénin, contrairement aux éditions antérieures, où certaines personnes n’ayant pu se rendre à Savalou, se regroupent pour souhaiter la bienvenue à l’igname. Ceci, à travers des moments de réjouissances auréolés par différentes sortes de mets accompagnés de l’igname « laboko ». De Cotonou à Parakou, en passant par Abomey-Calavi, Bohicon, la journée d’hier mardi 15 août, bien qu’elle ait été fériée, a été vécue dans une atmosphère ordinaire et n’a donné l’impression d’aucune célébration pouvant insinuer ou rappeler une célébration traditionnelle. Mieux, on note un faible engouement de la part des populations aux cérémonies officielles organisées à Savalou lors de cette édition. Et pour cause, la faible affluence notée par rapport aux éditions antérieures a marqué les esprits des uns et les autres, sur le terrain où se déroulent les manifestations. Des sources dignes de foi, la guerre de réservation des chambres d’hôtels n’a pas eu lieu cette année. Ce qui insinue que Savalou n’a pas accueilli un grand nombre d’invités et de touristes qui constituent cependant, des acteurs clés au développement de la cité. Dans les grands marchés tels que Dantokpa (Cotonou), Ouando (Porto-Novo) et Arzèkè (Parakou), l’igname est vendue à prix d’or.Ne s’y approchent que ceux qui ont les moyens en conséquence. C’est dire donc que même en dehors des réjouissances publiques avortées ci et là, casseroles et marmites vont devoir attendre beaucoup de jours avant d’accueillir la nouvelle igname que d’aucuns surnomment déjà «la 2è igname de la Rupture».
Loth HOUSSOU