L'ex-grand patron français Loïk Le Floch-Prigent, détenu depuis septembre au Togo où il était inculpé de "complicité d'escroquerie", a été mis en liberté provisoire et doit quitter le Togo pour Paris mardi soir, a annoncé le parquet
L'ex-grand patron français Loïk Le Floch-Prigent, détenu depuis septembre au Togo où il était inculpé de "complicité d'escroquerie", a été mis en liberté provisoire et doit quitter le Togo pour Paris mardi soir, a annoncé le parquet.
"La justice a ordonné ce mardi la libération provisoire de Loïk le Floch-Prigent pour des raisons de santé", a annoncé à l'AFP le procureur de la République togolaise Essolissam Poyodi. "Mais il reste à la disposition de la justice togolaise", a-t-il précisé, avant d'ajouter qu'"il prendra (un) vol ce (mardi) soir pour Paris".
L'entourage de M. le Floch-Prigent, joint en France par l'AFP, a affirmé avoir déjà pris connaissance de la nouvelle.
Arrêté en septembre 2012 à Abidjan puis extradé, l'ex-patron d'Elf Aquitaine, 69 ans, a été inculpé au Togo de "complicité d'escroquerie" et incarcéré, dans le cadre d'une enquête ouverte en mars 2011 par la justice togolaise après une plainte de l'homme d'affaires émirati Abbas al-Youssef. Ses avocats et sa famille ont plusieurs fois demandé son évacuation sanitaire d'urgence vers la France en raison de son état de santé, appel relayé par le ministère des Affaires étrangères.
Selon ses proches, M. Le Floch-Prigent souffre de carcinomes (une forme de cancer de la peau) à la jambe qui doivent être suivis pour éviter le développement d'un cancer généralisé.
Dans une pétition réclamant sa libération parue début février sur Internet, destinée au président togolais Faure Gnassingbé, ses proches déclaraient: "Aujourd'hui Loïk Le Floch-Prigent risque l'amputation et la mort. Ceci n'est plus humainement tolérable".