Le choix d’un domaine devant abriter le Centre professionnel des artisans divise depuis quelques jours les conseillers communaux d’Athiemé. Malgré la décision de l’ancien ministre de l’enseignement secondaire et de la forma-tion technique et professionnelle, Alassane Soumanou et du maire Amavi Anani Koffi d’implanter ce centre à Athiemé, certains conseillers dont Codjovi Alfred Gagozoun, Julien Kouhagni et Pierre Paul Dégbey exigent qu’il soit érigé à Atchahoun, un arrondissement situé non loin du centre ville d’Athiemé comme l’exigent les partenaires techniques et financiers chinois.
Pour manifester leurs mécontentements, ils ont donné une conférence de presse pour expliquer les raisons du boycott de la célébration du 1er août dernier et leur désapprobation à cette décision du maire. Pour eux, en choisissant d’ériger ce centre à Adjové au centre ville d’Athiemé, le maire a fait perdre à la commune ce projet novateur que le président de la République a attribué à Athiemé. Selon eux, l’arrondissement d’Atchahoun remplit les conditions de 15 ha qu’exigent les partenaires chinois. Malheureusement, le maire a décidé de l’implanter à Adjovè à Athiemé. Ce comportement a, selon eux, découragé les Chinois qui ont décidé de l’implanter à Comè.
Face à cette situation, ces trois conseillers ont exhorté la population d’Athiemé à se mobiliser pour faire ramener le projet à Athiemé. A l’image d’Athiemé, les maires de Dogbo, d’Aplahoué et de Toviklin font l’objet depuis quelques semaines des dénonciations de présumés affaires de détournement, de corruption et d’abus de pouvoir. La gestion des fonds publics par le maire de Dogbo, Vincent Akakpo, a été d’ailleurs fortement critiquée le dimanche dernier sur une radio locale par son 1er adjoint qu’il a déchargé quelques jours plus tôt. Pour le Premier adjoint au maire de Dogbo, Denis Sossoukpoui, la gestion des deniers publics de la Commune se fait de manière opaque. A Toviklin, les critiques faites par les conseillers à l’endroit du maire Rigobert Tozo sont plus acerbes. Ses collaborateurs ont même déposé auprès du préfet du Couffo, un vote de défiance pour l’évincer de son poste. Notons qu’à l’image de ces deux mairies, de nombreuses voies s’élèvent au sein des conseillers communaux de Lokossa et d’Aplahoué pour fustiger la gestion de leur patron.
Gaetan Nato et Claude Ahovè (Br Mono-Couffo)