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Sanctions disciplinaires: Pourquoi la Police n’a plus droit à l’excuse
Publié le vendredi 18 aout 2017  |  La Nation
Ecole
© Autre presse par DR
Ecole nationale de la Police




Une mission, des hommes, des moyens et des résultats. Le Gouvernement a fait sienne cette maxime en améliorant les conditions de vie et de travail du personnel des agents de la Police nationale en termes notamment de salaire, de motivations financières et de dotation en matériels. Il est dès lors en droit d’exiger des policiers la rigueur et l’efficacité dans la lutte contre la pègre.

Des commissaires de police limogés ou mis aux arrêts de rigueur et des policiers sanctionnés pour telle ou telle faute. Les sanctions administratives et disciplinaires à l’encontre des responsables et agents de la Police nationale défraient la chronique. Certains observateurs pensent à un règlement de compte au sein de la corporation. Mais, à y voir de près, cette avalanche de sanctions devrait contribuer désormais à la nouvelle méthode de gestion de la Police nationale qui allie rigueur et efficacité sur le terrain. C’est le minimum que devrait exiger des flics le Gouvernement qui vient d’améliorer de façon substantielle les conditions de vie et de travail de ces derniers afin de leur permettre de mieux assurer la sécurité des personnes et des biens sur le terrain.
En effet, l’Etat a joué sa partition à travers la mise en application effective de la loi n°2015-20 du 19 juin 2015 portant statut spécial des personnels de sécurité publique et assimilés et son décret d’application n°2016-137 du 17 mars 2016 portant statuts particuliers des personnels de la Police nationale. L’application de ce décret pris à la veille du second tour de l’élection présidentielle de 2016, on se souvient, avait été suspendue en ce que son application induirait des dépenses faramineuses et permanentes, alors que l’état des finances publiques ne le permettait pas. Cette mesure de suspension avait provoqué la colère des policiers. Ce qui est légitime. Mais, cette colère noire n’avait pas ébranlé le Gouvernement, qui, avec méthode, savait là où il atterrissait. Pour lui, cette suspension n’était donc que provisoire. Elle devrait être levée dès que les finances publiques vont s’améliorer. Ce qui est désormais une réalité, à compter d’avril 2016. Ce qui veut dire que les bénéficiaires n’ont rien perdu au bout du rouleau. Les avantages n’ont été que différés. Ainsi, depuis quelques jours, les policiers sont effectivement payés sur la base de ce décret. Le paiement s’effectue sans tambour ni trompette. Mieux, leurs arriérés ont commencé à être épongés avec le paiement de quatre mois de moins perçus. Il est à espérer que le reste le suivra progressivement dès que les ressources financières de l’Etat vont s’améliorer de plus en plus avec la poursuite de l’assainissement de la gestion des finances publiques et la lutte effective contre la corruption et l’impunité.
Il est donc indéniable que le président Patrice Talon améliore les conditions de vie des policiers en augmentant leur salaire et en les dotant de matériels de travail adéquats. Ces derniers ont aujourd’hui le minimum pour assurer efficacement leurs missions et mettre en déroute ou hors d’état de nuire les braqueurs, les cambrioleurs et autres divorcés sociaux sur le terrain.
Avec ses efforts historiques, il est normal que le Gouvernement se montre dorénavant exigeant et rigoureux dans l’administration des sanctions aux personnels policiers défaillants. C’est en cela que se trouvent fondées les sanctions administratives et disciplinaires infligées à certains commissaires de police notamment à Porto-Novo, Sèmè-Podji et Abomey-Calavi mis aux arrêts de rigueur pour absentéisme aux postes pour certains et non port de tenue de travail pour d’autres. A priori, l’on pouvait trouver ces sanctions excessives. Mais, à l’analyse, celles-ci doivent être perçues plutôt comme pédagogiques pour montrer que plus rien ne sera comme avant dans la gestion de cette corporation. Seuls les résultats comptent, lorsque les moyens sont donnés.
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