Pratiques et moins coûteux, les sachets plastiques non biodégradables ne sont pas sans danger sur la santé humaine et sur l’environnement en général. Pour remédier à leur utilisation en vue du bien-être des populations, un atelier de sensibilisation sur les emballages biodégradables s’est tenu, les 16 et 17 août derniers à Cotonou, au profit des opérateurs économiques, pharmaciens, agents de la société civile.
Il est prouvé que les sachets plastiques ont des effets nocifs sur la faune et la flore aquatiques. Ils influencent beaucoup le milieu de vie et constituent ainsi un danger pour les grands animaux marins notamment les tortues, les cétacés et les thons qu’ils étouffent. Bref, l’écosystème est modifié par leur usage. Pourtant, les populations continuent de les utiliser, malgré les nombreuses actions de sensibilisation.
Conscient des conséquences néfastes des sachets plastiques sur l’environnement et la santé humaine d’une part, et soucieux d’améliorer le bien-être des Béninois et de préserver l’environnement au plan national d’autre part, le Gouvernement a retenu, au titre de ses actions phares, la réalisation d’un Projet de promotion des sachets plastiques biodégradables (Ppsb). C’est dans le cadre de ce projet que s’inscrit l’atelier de sensibilisation sur l’interdiction des sachets non biodégradables et la promotion des emballages biodégradables en République du Bénin.
Selon la coordonnatrice de ce projet, Yvette Boko Gauthé, le Ppsb a pour objectif de substituer progressivement les emballages biodégradables non nocifs pour la santé aux sachets plastiques. Cet atelier, poursuit-elle, se tient à la veille du vote de la proposition de loi portant interdiction de la production, de l’importation, de la commercialisation, de la détention, de la distribution et de l’utilisation des sachets plastiques non biodégradables en République du Bénin.
A la suite de la coordonnatrice du Ppsb, le directeur général de l’Environnement et du Climat, Martin Pépin Ayina, a expliqué que les travaux de cet atelier visent à sensibiliser les consommateurs sur les impacts sanitaires et environnementaux des sachets non biodégradables et sur les mesures pour la promotion des alternatifs biodégradables. Il permettra d’amener les pharmaciens, opérateurs économiques et consommateurs à : premièrement prendre conscience des impacts socio-sanitaires, économiques et environnementaux de l’usage des sachets non biodégradables, deuxièmement s’approprier du contenu de la proposition de loi portant interdiction des sachets nocifs, et enfin, prendre connaissance des alternatives disponibles.
Il a invité les pharmaciens à opter pour les sachets et emballages biodégradables pour la livraison des produits pharmaceutiques à leurs clients. Il a aussi exhorté les consommateurs à changer les habitudes en optant pour zéro sachet ou à défaut les emballages biodégradables comme des sacs en papiers en jacinthe d’eau, en coton ou en raphia. Il a invité les participants à faire des propositions concrètes en vue d’améliorer les alternatives disponibles et d’augmenter leur liste.