Le projet Empower II a connu son épilogue. L’atelier ayant sanctionné sa clôture, s’est tenu hier jeudi, 17 août 2017. C’était au Centre intégré de prise en charge des victimes de Violences basées sur le genre(Vbg) de Cotonou.
L’objectif de l’atelier était de partager avec l’Usaid, les autres parties prenantes et la population béninoise, aux fins de jeter les bases d’une stratégie permettant de garantir sa pérennisation, les acquis et les résultats de l’évaluation du projet du projet Empower II. Un projet dont le coût global s’évalue à de 2450 000dollars soit 1 253750 000fCfa et qui est le fruit d’accord conclu entre l’Usaid et Wildaf Bénin. Commencé le 28 juin 2013, il prend fin le 27 août 2017. En effet, il s’observe au Bénin, la persistance des discriminations à l’égard des femmes et des filles en général et les Violences basées sur le genre en particulier, ceci en dépit d’un arsenal juridiques et d’un mécanisme institutionnel de plus en plus conformes aux exigences des instruments internationaux et régionaux ratifiés. C’est ainsi que l’enquête par grappes à indicateurs multiples (Mics) réalisée en 2014, par l’Institut national de statistique et de l’analyse économique (Insae) a révélé que 36% des femmes et de filles âgées de 15 à 49 ans estiment qu’il est justifié qu’un mari frappe sa femme dans certaines circonstances. Par ailleurs une autre étude du gouvernement a révélé que 74% des femmes béninoises ont été victimes de violence physique et 28%ont été victimes de violence sexuelle et les données provenant du Fonds des Nations Unies pour la population (Fnuap/unfpa), indiquent que 34% des femmes béninoises âgées de 20 à 24 ans étaient mariées (ou en concubinage notoire). C’est dans ce contexte que le Réseau Wildaf/Bénin a bénéficié du financement par l’Usaid, de la deuxième phase du projet dénommé « Empower » dont l’objectif est de contribuer à l’enracinement de l’égalité des sexes par le renforcement de capacité, la prise en charge et l’accompagnement des victimes de Violences basées sur le genre (Vbg) et à travers des programmes d’éducation et de sensibilisation ainsi que la création de centres intégrés de prise en charge dans trois hôpitaux de zone au Bénin.
Engagement à poursuivre le combat
A l’ouverture de l’atelier, la coordonnatrice nationale du réseau Wildaf-Bénin Huguette BokpèGnancadja, a rassuré de son engament à poursuivre le combat, en vue d’enrayer le phénomène des Violences basées sur le genre. Elle n’a pas manqué d’exprimer sa reconnaissance à l’Usaid, au gouvernement et à tous les autres partenaires dudit projet. Il en est de même de la directrice générale de la famille qui a, au nom du ministre remercié toutes les parties prenantes du projet. Pour sa part, la représentante de l’Usaid, tout en manifestant son appréciation à Wildaf-Bénin pour l’atteinte des objectifs fixés, elle a adressé ses vives félicitations aux autorités Béninoises à divers niveaux, qui se sont investis dans l’exécution pour l’atteint des objectifs. Elle a pour finir pris l’engagement de relever les défis qui se dressent sur le chemin de ce combat.
La cérémonie ponctuée par diverses prestations artistiques, a été marquée par la diffusion d’un documentaire édifiant sur les Violences basées sur le genre et la présentation des résultats de l’évaluation du projet.
Thomas AZANMASSO