Gangnigon (Kétou) – Les populations du village de Gangnigon dans l’arrondissement de Kpankou, commune de Kétou, au cours d’une séance de sensibilisation organisée vendredi à leur intention par l’Association béninoise d’assistance à l’enfant et à la famille (ABAEF), sur les violences faites aux femmes et au filles, ont indiqué que les cas de mariage forcé et d’autres formes de violences basées sur le genre sont fréquents dans leur localité.
Le mariage forcé, les violences psychologiques et morales, la privation de la femme de tout héritage familial sont selon les participants, les formes de violences fréquentes dans le village de Gangnigon situé à environ 2,5 kilomètres du centre-ville de Kétou.
Selon la présidente de l’ABAEF, Céline Dagba, cette séance de sensibilisation vise à faire connaître aux populations à la base, les formes de violences, les infractions courantes, les dispositions prévues par la loi et les voies d’accès à la justice.
Elle vise par ailleurs à écouter et entretenir les uns et les autres sur les formes de violence fréquentes dans la localité afin de les limiter progressivement et d’œuvrer pour la paix dans les foyers.
Dans leurs différentes communications, les responsables de l’ABAEF et du centre de promotion sociale de Kétou ont rappelé la nécessité de bannir certaines anciennes pratiques et de se conformer aux textes de la république tout en indiquant que devant la loi, l’homme et la femme sont égaux et ont les mêmes droits.
Aussi, ont-ils exposé le contenu de la loi N°2011-26 du 09 janvier 2012 portant prévention et répression des violences faites aux femmes au Bénin et les textes connexes.
À en croire le chef service d’écoute du Centre de promotion sociale de Kétou, Yves Kantchékon, bon nombre de citoyens de cette commune porte encore de réserve pour se rapprocher du centre où d’autres structures intervenant dans le domaine pour parler des difficultés de leur foyer.
Sages, jeunes, hommes et femmes présents à la séance ont affiché leur détermination à changer de pratiques dans leur village et ont à travers des échanges en langue nationale évoqué d’autres inquiétudes à la connaissance des responsables de l’association.
ABP/ ICA/ID/DKJ