Les hauts gradés de la police réagissent face à la situation que vivent certains de leurs collègues, ces derniers temps. Ils parlent des sanctions infligées à des cadres de ce corps. C’était lors d’un point de presse animé, ce vendredi dans les locaux de la direction générale de la Police nationale.
Animé par Etienne da Matha, directeur des ressources humaines de la police nationale, Mathias Aguédémessi, directeur des études, de la réglementation et du contentieux, Omer Nahum, Inspecteur général adjoint des services de police et Stanislas Ayéni, secrétaire général et porte-parole de la police nationale, ce point de presse a permis d’éclairer la lanterne des hommes des médias venus nombreux s’informer de la situation qui prévaut au sein de la Police nationale. Le régime des sanctions dans le corps de métier ainsi que la kyrielle de sanctions infligées, ces derniers jours à plusieurs chefs d’unité ou de service de la police était le menu de la rencontre. En effet, se basant sur l’article 90 du décret n°2016-137 de mars 2016 portant statuts particuliers des corps des personnels de la police nationale, le commissaire divisionnaire de police, Stanislas Ayéni, a expliqué que « tous les fonctionnaires de la police nationale en position d’activité sont astreints au port de l’uniforme ».
Toutefois, rectifie-t-il, « certains fonctionnaires, durant leur temps d’affectation à un service dépendant des renseignements généraux, de la surveillance du territoire, des voyages officiels, de la police judiciaire et de certaines unités spécialisées, peuvent en être dispensés temporairement ». « Des restrictions sont en outre admises aux chefs d’unité ou de service dans des conditions précisées par le même décret », a-t-il poursuivi. « Les permissions et congés ainsi que les temps de disponibilité se passent obligatoirement en tenue civile », a renchéri le porte-parole de la police nationale, commissaire Ayéni avant de signifier que « la police a pour socle principal, la discipline qui fait la force principale des armées ». Toutefois, le porte-parole de l’institution, a affirmé que des voies de recours existent pour tout fonctionnaire qui estime que ses droits ont été bafoués». « Il peut donc prendre par ces voies de recours pour se faire rétablir dans ses droits », a-t-il conseillé. Il a aussi laissé entendre que toute sanction infligée par un chef supérieur doit faire le circuit et parvenir au directeur général de la police nationale qui confirme ou infirme la sanction. Le commissaire Etienne Da-Matha, directeur des ressources humaines de la police nationale a souhaité que les journalistes travaillent la main dans la main avec l’administration policière.
José Mathias COMBOU