La menace de paralysie des formations sanitaires devient persistante et pourrait être effective à compter du mercredi, 30 août 2017. A la faveur d’un sit-in hier, lundi, 21 août 2017 dans les locaux du ministère de la santé, le Collectif des syndicats des travailleurs de la santé désapprouvant le rapport de la Commission technique des réformes dans le secteur sanitaire entend déclencher une grève d’avertissement de 48heures dès la semaine prochaine.
Ils entendent désormais mettre leur menace à exécution. Après avoir accordé un moratoire de deux semaines au gouvernement pour rapporter sa décision autorisant la mise en œuvre des réformes dans le secteur de la santé, le Collectif des syndicats des travailleurs annonce une grève d’avertissement de 48heures d’ici le 30 août prochain. Très remontés contre le gouvernement qui, selon eux, fait la sourde oreille à leurs revendications, ces travailleurs ont pris d’assaut ce lundi, le ministère de la santé pour se faire entendre. Vêtus de rouges, banderoles au front, gongs et pancartes en main et sifflet à la bouche, ils ont scandé des slogans de mécontentement. Ils s’indignent contre le fait que les critiques formulées contre les propositions de la commission des réformes dans le domaine sanitaire ne soient pas pris en compte en Conseil des ministres. Selon le représentant du collectif, Adolphe Houssou, les acteurs du secteur sanitaire dénoncent des manigances et exigent la publication du rapport de la Commission technique. Il estime ces derniers du secteur ont été victimes d’un marché de dupe et s’oppose à la politique de privatisation des hôpitaux. Pour lui, le gouvernement a entretenu jusque-là un faux dialogue social avec les partenaires sociaux. D’un autre côté, ces manifestants exigent la mise sur pied d’un comité regroupant les représentants des acteurs sociaux et les différents corps en vue d’étudier à fond le rapport de la commission des réformes et faire des propositions subséquentes. Il a, par ailleurs, confié que des actions musclées de protestation telles que des marches, des mouvements de débrayage et de rétention des rapports d’activité sont prévues jusqu’à la satisfaction complète de leur revendication. Ces partenaires sociaux du secteur de la santé projettent une grève d’avertissement de 48 heures dès le 30 août prochain. Quant au directeur adjoint du cabinet du ministère de la santé,Landry Medéssè Gnanssounou, il a tenté de calmer les manifestants et les a rassurés de la disponibilité de l’autorité ministérielle à poursuivre le dialogue afin que des solutions soient trouvées de façon consensuelle. Mais la bombe est visiblement encore loin d’être désamorcée. La menace de paralysie plane toujours sur les hôpitaux…
Aziz BADAROU