Depuis quelques années, les performances de nos équipes nationales de football sont en dents de scie. Soit c’est à un doigt d’une qualification que les Ecureuils sont éliminés soit bien carrément ils font piètre figure dans les différentes compétitions. Cela doit faire réfléchir les responsables en charge de la gestion de notre football, qui doivent avoir le courage de tout remettre à plat pour repartir de bon.
La sortie des Ecureuils au second tour des éliminatoires de la Chan 2018 Kenya 2018 interpelle plus d’un. Au-delà du traitement grossier fait à la délégation béninoise en terre nigériane et qui ne devrait guère nous surprendre, il faut reconnaître que la qualification à la phase finale du championnat d’Afrique était à la portée du Onze national. Le simple fait du choix fait par les Nigérians de jouer le match retour à Kano devrait édifier les responsables de la fédération qui ne sont pas des novices, pour qu’ils prennent des dispositions pour contourner les éventuelles difficultés, comme celles que notre équipe continue de vivre.
On ne peut comprendre qu’à un score 2 buts à 0, on ne puisse pas profiter d’un pénalty obtenu en seconde mi-temps, une opportunité en or pour porter le score à 2 buts à 1, synonyme de qualification. Ce fut une erreur fatale pour nos Ecureuils.
C’est vrai que l’entraîneur Omar Tchomogo a quelque peu réussi à mettre sur pieds les équipes nationales de football sénior dans des conditions où il n’y a pas de championnat national pour lui permettre de suivre les joueurs surtout pour le cas des locaux, mais nos équipes n’ont jamais pu nous livrer 90 minutes de jeu convainquant et rassurant. Souvent, les Ecureuils ne jouent qu’une seule mi-temps sur deux. Et dans le cas où ils marquent dans la première partie de jeu, ils se font presque toujours rattraper au score par l’adversaire. C’est dire qu’il reste du travail à faire sur nos équipes nationales de football sénior, notamment sur le plan physique. Au fait, les dirigeants du sport roi dans notre pays doivent se rendre à l’évidence qu’il y a une véritable réflexion à mener pour réorganiser et surtout faire décoller le football.
Le Bénin, aujourd’hui, doit ses performances en sport aux autres disciplines qui n’ont pas autant de moyens que ceux octroyés au football. Et cela, nous le devons aux nombreux efforts faits par le ministre des Sports pour donner des moyens aux fédérations sportives afin qu’elles puissent se préparer et participer aux différents rendez-vous internationaux. Le mérite revient également aux acteurs des différentes fédérations sportives. C’est comme si la nuit du sport organisé à Cotonou avec le soutien de la star internationale de foot, Samuel Eto’o fils, qui a promis des récompenses, a donné un coup d’accélérateur dans les autres disciplines sportives.
Au niveau de notre football, tout doit être remis à plat, pour que les acteurs identifient la cause des contreperformances et que des solutions réelles soient proposées. Nous ne devons plus revenir sur la longue et dommageable crise qui a secoué pendant des années notre football. Mais, il est impérieux de comprendre que le Bénin doit chercher des solutions pour le redécollage de son football.
Le Bénin ne doit-il pas renouer avec la promotion du football à la base avec la reprise des championnats scolaires ou départementaux qui avaient permis d’avoir de célèbres joueurs en équipe nationale du Bénin, La soif de reprise du championnat national de football n’a-t-il pas conduit à des improvisations inutiles qui risquent de confirmer l’adage qui dit : « les mêmes causes produisent les mêmes effets ».
Des dispositions doivent être prises pour que les différents championnats nationaux de football aillent à leur terme. Ceci passe par des solutions aux problèmes évoqués par certains dirigeants de clubs engagés dans les championnats de première et de deuxième division qui menacent d’arrêter la participation de leurs équipes. Les cas des équipes de l’Atacora de la commune de Kouandé engagés en troisième division et qui sont contraints de livrer leur match à domicile à Natitingou, ou celui de Djougou dont le président évoque un problème de moyens?