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La FAO et le MAEP galvanisent les promoteurs d’unités de transformation de l’ananas à Allada
Publié le mardi 22 aout 2017  |  aCotonou.com
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© aCotonou.com par DR
Le Représentant de la FAO visite à Niaouli le site retenu pour l’Indication Géographique de l’ananas Pain de sucre du Bénin




Quelques semaines après le lancement officiel du projet TCP/BEN/3602 «Amélioration de la Productivité, de la Compétitivité et Développement d’une Indication Géographique de l’Ananas Pain de Sucre du Bénin», le Représentant Résident de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) au Bénin, Dr Tiémoko YO, a visité ce vendredi 18 août 2017 les installations des sociétés de transformation de l’ananas, «Les Fruits Tillou» et «Promo Fruits» à Allada, en compagnie d’une délégation du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP), en vue d’échanger avec les promoteurs desdites unités industrielles des moyens pour développer la filière et, surtout, accroître leur intérêt pour le Pain de Sucre, la variété la plus cultivée au Bénin.
La délégation de la FAO et celle du MAEP, conduite par la Secrétaire générale dudit ministère, Mme Françoise Komlan Assogba, se sont d’abord rendues sur le site de production de la société «Les Fruits Tillou» à Dagléta, où la promotrice, Mme Bertille Guedegbé Marcos a réalisé en 2000 grâce à d’importants investissements de plus de deux milliards de FCFA une grande usine à vocation de production de jus d’ananas et d’exportation de l’ananas frais. En plus de la culture de l’ananas, la société de cette ingénieure agronome a démarré en 2003 l’exportation des variétés Cayenne lisse et Pain de sucre vers l’Europe, principalement vers la France, la Suisse et des pays comme le Qatar et le Koweït. De 2 tonnes exportées par semaine en 2003, l’entreprise exporte de nos jours 45 à 60 tonnes par semaine. Elle dispose également d’une unité de production de jus et cocktails à base d’ananas pour le marché local et travaille en synergie avec les groupements de producteurs de la commune d’Allada afin d’assurer la régularité de ses produits sur le marché. Grâce aux équipements flambant neufs de dernière génération qu’elle a installés sur ses différentes unités de production, la qualité de ses produits est attestée par diverses certifications au plan national et sous-régional, ainsi qu’une certification de l’Union européenne pour l’exportation sur le marché européen. Cependant, la PDG de la société «Les Fruits Tillou» S.A a énuméré le déficit de moyens par rapport aux normes et standards internationaux, aux équipements et conditionnements requis au plan international comme difficultés majeures à résoudre pour des exportations plus importantes vers des marchés porteurs. «Par exemple, les simples palettes utilisées pour l’entreposage des caisses et fûts à exporter doivent être traitées à la chaleur ou fumigées pour remplir les normes de l’Union européenne ; ce qui nous oblige à importer ces palettes qui pouvaient pourtant être fabriquées sur place si les autorités nous aidaient à maitriser la technologie requise pour leur confection. Ce petit détail de la logistique représente à l’arrivée un énorme manque à gagner pour notre société», a déploré Mme Marcos.
Du côté de la société «Promo Fruits», une coopérative de transformation et de commercialisation de jus d’ananas sous le label «IRA» (Initiative de relance de l’ananas), installée en 2001 par un jeune promoteur, Dieudonné Aladjodjo, et qui produit du jus aussi bien en cannettes qu’en bouteilles pour le marché national et sous-régional, en attendant l’agrément pour les exportations, les contraintes évoquées sont également liées aux problèmes de stockage, de dégradations dues aux mauvaises conditions de transport des fruits, au manque d’encadrement pour l’accès aux certifications internationales et aux crédits bancaires, entre autres.
Tout en rassurant de la disponibilité de la FAO à accompagner ces initiatives privées pour le développement agricole, le Représentant Résident de l’organisation au Bénin a promis initier des rencontres avec les acteurs compétents du Ministère de l’Agriculture et de la coopération au développement pour la recherche de solutions à ces difficultés qui entravent le rayonnement de la filière. «Vous avez compris qu’il faut maintenant miser sur la qualité. Vous êtes dans la bonne démarche et nous voudrions vous encourager, surtout que le Bénin dispose d’atouts considérables pour la production et la transformation de l’ananas, principalement le Pain de sucre», a souligné Dr Tiémoko YO à l’adresse des différents opérateurs.


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