La date du 18 septembre 2017 retenue par le gouvernement pour la rentrée académique 2017-2018 ne reçoit pas encore l’assentiment des acteurs et syndicats du secteur éducatif. Face à la presse vendredi, certains responsables syndicaux ont clairement fait savoir leur désapprobation et dénoncé une violation de la législation en vigueur. A en croire le secrétaire général du Syndicat national des contractuels de l’enseignement secondaire (Synaces), Alexandre Adjinan, cette annonce viole la disposition du législateur qui a prévu 75 jours comme durée minimale des vacances ; et que les conditions ne sont pas réunies pour que cette rentrée soit effective. Chose curieuse, les vacances scolaires de cette année, si la date est maintenue, n’auraient duré que 64 jours. Il a dénoncé la mauvaise volonté du gouvernement de voir la situation des enseignants s’améliorer. « On est en train d’apprendre que le gouvernement n’est prêt à prendre aucun des huit (08) arrêtés qui ont fait l’objet de débats au conseil sectoriel pour le dialogue social» a-t-il déclaré. Outre cette mauvaise volonté du gouvernement de signer les arrêtés, il a fait observer que les questions de carrière des enseignants subsistent. Selon ses explications, l’avancement des Agents permanents de l’Etat pose problèmes. Voilà entre autres conditions à remplir, poursuit-il, pour qu’il y ait une rentrée effective. Il conclut en invitant à la suite de Moudachirou Bachabi de la Cgtb et Noèl Chadaré de la Cosi-Bénin, leur ministre de tutelle à respecter la législation qui a prévu 75 jours de vacances scolaires. Le Secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb), Bachabi Moudachirou, a indiqué par ailleurs, que depuis la fameuse rencontre entre les centrales syndicales et le gouvernement à l’Infosec à Cotonou, rien n’a bougé. Eu égard cette interruption des discussions entre le gouvernement et les partenaires sociaux (Centrales syndicales), ajoute le Sg, il y a de fortes chances de croire que cette rentrée des classes soit perturbée par des mouvements de débrayages. Pour le Secrétaire général de la Confédération des organisations des syndicats indépendants du Bénin (Cosi-Bénin), Noël Chadaré, le préalable, c’est les statuts particuliers du personnel enseignant. « Si on s’est calmé l’année scolaire écoulée, c’est parce qu’on a vu que ce pouvoir venait d’arriver », a-t-il mentionné. Des menaces en perspectives sur l’école béninoise.
Aziz BADAROU