Trois nouveaux partis ont adhéré le week-end écoulé à l’Union fait la Nation (Un). Ce sont de menus fretins qui ne changeront fondamentalement pas la situation que vit l’Union depuis plusieurs mois.
Le 19 août 2017, l’Un accueillait de nouveaux adhérents. Il s’agissait du Mouvement des écologistes du Bénin (Meb- Les verts), du Parti pour le progrès de la démocratie béninoise (Ppd) et du Congrès pour la mobilisation des valeurs citoyennes. Ce sont des formations politiques qui veulent, à en croire leurs responsables, désormais animer la vie politique sous la bannière de l’Un, une alliance de partis engagée aux côtés du président Patrice Talon. Selon les responsables de l’Union, ces adhésions renforceront l’implantation des Unionistes sur le terrain et pourraient changer leurs forces. Mais à y voir de près, ces partis sont des poids plumes qui n’apporteront pratiquement rien à l’Union. Ce sont des menus fretins moins connus sur la scène politique nationale. Les responsables de l’Un ne pourront visiblement rien tirer du protocole d’accord signé le samedi. Au contraire, ce sont de petits clubs politiques qui comptent profiter des expériences et de la présence de l’Un sur l’échiquier politique national. On ne compte pas dans leur rang des grandes figures politiques capables de mobiliser du monde pour l’Un qui éprouve déjà sur le terrain de grandes difficultés. Vraisemblablement, ces nouveaux adhérents qui n’ont en leur sein aucun député à l’Assemblée nationale, ne seront d’aucune utilité en 2019 pour l’Un dont les responsables veulent devenir les principaux alliés politiques du Chef de l’Etat. Face à ces nouvelles prises accessoires, l’Un donne l’impression de faire du surplace. Cette alliance politique qui avait fait rêver des milliers de Béninois, a de véritables difficultés à s’imposer. Sans doute, cette machine politique est grippée et a du mal à trouver les vraies solutions pour se relancer. L’un de ses derniers grands partis, le Parti social-démocrate (Psd), faut-il le rappeler, connaît des déchirements internes depuis quelques semaines. Des déchirements qui risquent de fragiliser davantage l’Union puisqu’ils ne seront pas sans conséquence. Par ailleurs, cette alliance politique qui avait annoncé pour décembre 2016 sa transformation en parti politique, attend toujours de réaliser cet objectif que d’aucuns qualifient désormais de vain. Tout montre, à tout le moins, que l’Un dirigée par Bruno Amoussou est en difficulté et que les nouvelles recrues ne changeront pas vraiment la situation statique déplorée.
Mike MAHOUNA