Le comité présidé par Joseph Gnonlonfoun et chargé d'évaluer le processus électoral à la Chambre de commerce et d'industrie du Bénin (CCIB) a remis, depuis le jeudi 21 février dernier, son rapport au président de la République, il recommande une reprise pure et simple du processus électoral.
" Nous avons estimé qu'il vaut mieux qu'on arrête les dégâts, que le gouvernement prenne ses responsabilités en demandant de reprendre l'opération en mettant les opérateurs économiques eux-aussi devant leurs responsabilités ". C'est la conclusion qu'a tiré Joseph Gnonlonfoun, président du comité chargé d'évaluer le processus électoral à la Chambre de commerce et d'industrie du Bénin (CCIB). Les membres de ce comité ont remis le Jeudi 21 Février dernier leur rapport au chef de l'Etat. Ledit rapport a relevé de réels cafouillages dans la conduite des opérations électorales à la CCIB. Selon l'ancien ministre de la Justice, les dysfonctionnements observés dans l'organisation des élections consulaires sont d'abord dus à la tension qui règne au sein de la commission électorale. " Au sein de cette commission, le président ne s'entendait pas avec les autres membres du bureau ", avait -il déploré. En plus de cela, les représentants des opérateurs économiques qui siègent au sein de la Commission électorale ont été désignés par le bureau transitoire de la CCIB, alors que les nouveaux statuts indiquent qu'ils doivent être choisis par le bureau de la Chambre de commerce et d'industrie du Bénin. " C'est à la veille de sa dissolution que le bureau transitoire a désigné les représentants des opérateurs économiques. Le bureau exécutif n'existant pas encore, ce qu'il fallait faire, c'est de convoquer les opérateurs économiques pour qu'ils désignent eux-mêmes leurs représentants au sein de la commission ", préconise le comité de Joseph Gnonlonfoun. Il note également des failles dans la conduite même du processus électoral. " On n'a pas respecté le décret portant statuts de la CCIB. On a violé des dispositions des statuts. Si dans ces conditions, les élections étaient organisées, surtout avec la tension qu'il y avait au sein du bureau, il y a un risque d'avoir des recours à perte de vue, cela d'autant plus qu'ils ont créé une liste provisoire alors que les statuts disent seulement liste ", soutient Joseph Gnonlonfoun. Pour que l'institution consulaire ne fasse plus piètre figure dans la sous-région, sur le continent et à l'international, la CCIB qui est une organisation professionnelle, a besoin d'hommes et de femmes de qualité et de conviction. C'est la conclusion à laquelle sont parvenus l'ancien président de la Commission électorale nationale autonome et ses collaborateurs du comité chargé d'évaluer le processus électoral à la Ccib. Les regards sont donc tournés vers le gouvernement qui doit prendre sa décision sous peu.