Malgré tous les remous et contestations qui ont entouré l’organisation des examens nationaux de Licence et de Master au Bénin, les compositions auront bel et bien lieu dès lundi, 28 Août 2017 sur toute l’étendue du territoire national. La phase des inscriptions étant déjà bouclée et les centres de composition déjà retenus, les candidats peuvent donc s’apprêter pour affronter les épreuves.
Au total, 2331 dossiers ont été enregistrés au terme de la phase des inscriptions qui ont officiellement pris lundi, 21 août 2017. De même, quarante-cinq (45) établissements privés d’enseignement supérieur sur les cinquante-deux (52) reconnus par l’Etat ont déposé les dossiers de leurs étudiants auxdits examens nationaux. Faut-il le rappeler, au regard de l’imminence de ces examens et face à la résistance des promoteurs d’universités privées, le ministre de l’enseignement supérieur Marie-Odile Attanasso a dû opter également pour les candidatures libres en vue de sauver les meubles. Ainsi, le dépôt des dossiers s’est fait individuellement ou par le biais de l’université du candidat. Les établissements privés sont mis en demeure d’informer leurs étudiants des matières fondamentales retenues pour l’examen national dans leurs filières respectives. Ils doivent également organiser des séances de travaux dirigés (TD) et de travaux pratiques (TP) au profit de leur candidat. La commission en charge de l’organisation desdits examens continuait d'enregistrer le complément des dossiers, ce mardi 22 août pour permettre aux promoteurs des établissements de régulariser la situation de leurs candidats. « Nous avons continué à recevoir des compléments de dossiers au lendemain de la fin des inscriptions pour permettre aux promoteurs de ne pas laisser des étudiants en rade », a déclaré Dodji Amouzouvi, directeur des Etablissements privés d’enseignement supérieur. Il manque des pièces dans certains dossiers qui seront probablement dégagés du lot avant l’encodage, poursuit-il. Selon le directeur des Epes, il y a environ 300 dossiers qui ne remplissent pas totalement les critères retenus par la commission. Certains étudiants qui n’ont pas pu finir les formalités à temps au niveau de leurs établissements et qui tenaient à prendre part auxdits examens ont déposé des dossiers dans lesquels manquent plusieurs documents. Le cas de cette catégorie d’apprenants sera étudié par la commission en charge de l’organisation des examens afin de pouvoir faire des propositions à l’autorité. « Les cas où nous attendons un complément de dossier ne sont pas nombreux. La commission va statuer sur ces cas pour faire des propositions au ministre qui va apprécier », déclare Dodji Amouzouvi. Et de poursuivre : « nous avons environ 95% des établissements qui ont pu apporter le sixième relevé, le nombre d’étudiants concernés tourne alors autour de 5 à 8% qui risquent de ne pas composer ». Il faut donc s’attendre à ce que des dossiers soient rejetés pour défaut de pièces. Il n’écarte pas totalement la possibilité de trouver un compromis. Notons que les candidats seront répartis dans des centres de tels que l’Institut universitaire de technologie (Iut) de l’Université de Parakou, Lycée Béhanzin de Porto-Novo, l'Ecole des sciences et techniques du bâtiment et de la route (Estbr) d'Abomey. Les candidats résidant à Cotonou composeront dans quatre centres : la Faculté des sciences et de la santé (Fss), le Collège d’enseignement général Le Nokoué, le Ceg Zogbo, le Ceg Sainte Rita.
Aziz BADAROU