Les disciples de St André peuvent pousser un ouf de soulagement. Depuis quelques jours, et ce sur toute l’étendue du territoire national, les fonctionnaires de la police nationale perçoivent l’indice réel des salaires, avec un effet rétroactif, 4 mois d’arriérés sur le montant total dû depuis la prise à cet effet, du décret d’application de la loi 2015-20 du 19 juin portant statut spécial des personnels des forces de sécurité publique et assimilées. Ainsi, selon le grade, certains ont vu leur salaire multiplier par 2 voire 3.
Une chose est sûre, les plaintes au sujet des salaires misérables des forces de sécurité publique vont désormais s’amoindrir. La suppression le 13 avril 2016, au terme du premier conseil des ministres du régime du nouveau départ, de quelques avantages institués par les décrets d’application de la loi 2015-20 du 19 juin, avait donné lieu à des grincements de dents dans le rang des bénéficiaires et suscité de vives polémiques dans l’opinion. L’on se rend à l’évidence, qu’il s’est d’abord agi d’une mesure conservatoire, afin d’assainir les finances publiques. Talon a son agenda.
Aujourd’hui, les fonctionnaires de police se confondent en remerciements et encouragent le chef de l’Etat à être également plus regardant en ce qui concerne le volet primes et indemnités. C’est dire que depuis l’avènement du Nouveau départ, tout est mis en œuvre pour améliorer les conditions de travail et de vie des forces de sécurité publique. A juste titre donc, l’on peut être plus exigeant vis-à-vis de ces agents. Les rançonnements et autre laxisme dans la gestion des missions seront sanctionnés à la hauteur des fautes commises. A chacun son devoir. Un homme, une mission, des moyens, mais aussi des résultats.
Isac A. YAÏ