Des dysfonctionnements graves sont enregistrés dans la gestion administrative et financière l’Association Projet d’appui au développement des micro-entreprises (Padme) au titre de l’année 2016. La mauvaise gestion reprochée à l’administrateur provisoire, Mounirou Bachabi porterait sur plus d’un milliard F Cfa.
Des actes de mauvaise gestion portant sur plus d’un milliard de francs Cfa ont été notés dans la gestion administrative et financière de l’Association Projet d’appui au développement des micro-entreprises (Padme) au titre de l’année 2016. Le ministre de l’Economie et des Finances a diligenté une commission de vérification pour s’enquérir de la situation faisant état de supposées malversations qui pèsent sur l’administrateur provisoire de la structure, Mounirou Bachabi, suite à des dénonciations à lui parvenues. De sources concordantes, le Conseil des ministres réuni ce mercredi 30 août s’est penché sur le dossier.
En effet, l’enquête menée par l’Inspection générale des Finances a révélé plusieurs dysfonctionnements graves sur le plan de la gouvernance et du contrôle interne. L’on évoque, entre autres, la signature des contrats portant d’importants montants sans information préalable du comité de suivi de l’administration provisoire, notamment un contrat de construction d’un immeuble de type R+1 de 217 666 337 F Cfa à Cocotomey ; la substitution d’attributaire de contrat des lots 1 et 2 du marché de « mise en place de liens de télécommunication pour l’interconnexion des sites de Padme » pour un montant de 86 700 000 F Cfa au profit d’un soumissionnaire régulièrement éliminé à l’issue de la procédure d’appel d’offres ouvert. Il est également fait cas de non-respect du plafond du seuil de consultation restreinte pour deux commandes d’un montant total de 34 483 503 F Cfa, de la signature de quatre contrats de 441 840 516 F Cfa par la procédure de gré à gré et ce, en violation des prescriptions du manuel de procédures.
Par ailleurs, l’on parle de la signature de deux contrats d’envergure d’un montant global de 287 310 000 F Cfa hors procédures administratives habituelles du Padme et ce, sans l’avis du comité de suivi de l’Administration provisoire de l’institution.
Aussi, des prestations auraient-elles été entièrement payées à l’avance pour un montant de 198 millions F Cfa, suite à la fermeture d’un dépôt à terme de 3 milliards F Cfa, et exécutées partiellement.
Au total, sur la gestion au titre de 2016, soit en un an seulement, les actes de mauvaise gestion reprochés à l’administrateur provisoire du Padme, Mounirou Bachabi, portent sur plus d’un milliard de F Cfa.
Avec ce nouveau cas d’audit, le Gouvernement qui a sonné le glas de l’impunité, semble décidé à poursuivre cette lutte contre la mauvaise gestion des ressources publiques. Après la Sonapra, le Fonds national de microfinance (Fnm), l’Onasa, le Gouvernement affiche une volonté manifeste, non seulement de dénoncer mais surtout de faire rendre gorge aux pilleurs des ressources publiques. Et, c’est à l’actif du président patrice Talon et de tout le régime du Nouveau départ?
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Claude Urbain PLAGBETO