Le débat autour du Franc CFA a franchi un nouveau cap le 29 août dernier.
L’émotion qu’a suscité l’arrestation de certains activistes anti-françafrique témoigne du désir de plus en plus croissant des sociétés, et en particulier des jeunes, d’abolir le système monétaire actuel vu comme la source principale de leurs difficultés économiques. Cependant, les termes du débat sont mal posés, car la problématique aujourd’hui n’est plus de savoir si le système monétaire doit être maintenu ou non, mais plutôt dans quelles conditions il devrait évoluer. Ignorer ce fait amène bon nombre d’activistes et économistes à adopter des postures regrettables, conduisant à desservir la fin du CFA.
Un sujet qui divise
Le débat autour du CFA oppose idéologiquement les économistes africains. Parce que la fixité du change permet de favoriser l’afflux d’investissements étrangers, d’améliorer la compétitivité extérieure et d’absorber les chocs externes, certains économistes comme Lionel Zinsou ou encore Edoh Amenounvé, le directeur de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières, estiment qu’il faudrait conserver le système. D’autres comme Kako Nubukpo, Moussa Dembélé et Martial Ze Belinga dénoncent le système.
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