Les communes de l’Atacora ont désormais des raisons de réclamer au Gouvernement le transfert des ressources qui leur sont allouées. Les plans de développement communal 3e génération de ces communes ont été approuvés, jeudi 31 août dernier, par le Conseil départemental de concertation et de coordination (Cdcc).
Les neuf communes de l’Atacora ont franchi un pas dans l’élaboration de leurs plans de développement communal de 3e génération, après expiration de ceux de la 2e génération depuis 2015 et exceptionnellement en 2016 pour les communes de Tanguiéta et de Natitingou. Et le Gouvernement qui a conditionné le transfert des ressources à la disponibilité des Pdc élaborés et approuvés n’aura plus des raisons de geler son appui au développement de ces communes, comme il l’a décidé pour les inciter à se lancer dans le processus d’élaboration de ces documents. Elaborés sur la base d’une méthodologie qui intègre toutes les prévisions et programmations d’ordre social, économique, spatial, environnemental et autres préoccupations circonstancielles de la commune, les documents ont été approuvés par le Conseil départemental de concertation et de coordination présidé par le préfet de l’Atacora en sa session du jeudi 31 août dernier.
Cadre d’orientation de l’action communale sur une période de cinq ans, ces plans au terme de leur processus d’élaboration ont été soumis à l’analyse technique d’un comité départemental qui a restitué à l’ensemble des maires et de leurs adjoints présents à la session les observations en vue de leur amélioration. Dans leur ensemble, ces documents ont été jugés cohérents et en phase avec les orientations nationales et stratégies sectorielles de développement sur la base d’une grille conjointement élaborée par le ministère en charge de la Décentralisation et celui en charge du Plan et du Développement.
Les observations faites par le comité départemental d’analyse sur le Pdc III de chacune des neuf communes, une fois restituées au Cdcc par Isdine Tassou, chef service de la Planification et Aménagement du Territoire de la Préfecture de Natitingou, lors de la séance, devront être intégrées audit document.
Exigence de la Loi N°97-029 du 15 janvier 1999 portant organisation des communes qui stipule en son article 84 que : « La commune élabore et adopte son plan de développement et veille à son exécution en harmonie avec les orientations nationales en vue d’assurer les meilleures conditions de vie à l’ensemble de la population », l’élaboration de ces documents, outre le respect de cette prescription légale, a souligné Déré Lydie Chabi Nah, préfet de l’Atacora, tient d’un enjeu : celui de la promotion du développement local à l’horizon projeté.
Aussi, à l’endroit des maires, a-t-elle indiqué que les projets et investissements retenus leur seront opposables par les services techniques de la Préfecture à l’occasion de l’approbation de leurs budgets respectifs. « J’exercerai personnellement un droit de regard sur l’exécution desdits plans afin d’éviter la prédominance des projets parallèles au préjudice de la commune », défend-elle.
Des exhortations que Paul Sahagui, président de l’Association des communes de l’Atacora et de la Donga (Acad), s’est engagé au nom des maires, à prendre en compte dans l’exercice de leurs charges. La phase d’approbation franchie, une campagne de vulgarisation dans les différentes localités sera enclenchée pour une appropriation par toutes les parties prenantes des projets inscrits dans les plans de développement. D’où son appel aux partenaires techniques et financiers pour bénéficier de leurs divers appuis.