A l'instar de la communauté mondiale de l'Islam, les fidèles de la mosquée centrale Médine 2 d'Agori-Plateau à Abomey-Calavi ont sacrifié à la tradition de la célébration de la fête de la Tabaski le vendredi 1er septembre dernier. Tous réunis derrière leur imam, Boukari Moutawakil, ils ont reçu de précieux enseignements et orientations pour jouir des bénédictions de Allah le miséricordieux. "En ce qui concerne le sacrifice en islam et ce qu'il symbolise, ce n'est pas la chaire ou le sang qui plaît à Dieu. C'est l'expression de reconnaissance à lui", a mentionné l'imam dans ses premiers propos à l'endroit des centaines de fidèles présents à la place Idi de ladite mosquée. A l'en croire, il est recommandé de partager la viande de la bête à sacrifier, en trois (03) parties: un tiers pour la famille, un tiers pour les voisins et les amis et le dernier tiers à distribuer en aumône aux indigents. A cette grande occasion de retrouvaille, l'imam a pointé du doigt et dénoncé les mauvaises et regrettables pratiques des cadres qui freinent le développement de la Nation d'une manière ou d'une autre. " Les vrais délinquants hypocrites, à la conscience sombre et funeste sont en vestes, en cravates, dans les bazins riches, au volant de belles et grosses voitures et célèbrent au quotidien, en permanence et sans once de scrupule, le requiem de notre chère patrie", ajoute-t-il. Pour l'imam Boukari Moutawakil, les traîtres de la République surfent, naviguent dans les incantations et dans le dilatoire avec des théories universitaires de musées complètement en déphasage avec nos réalités. Soucieux et conscient de la pauvreté ambiante généralisée depuis l'avènement du "Nouveau Départ, l'imam déclare que les sangsues de la République ont pris le pays en otage et confondent facilement les biens publics à leurs propriétés privées. Abordant le cas des personnes qui courent après les biens éphémères de ce bas monde, il fait comprendre que la course au pouvoir, à la richesse, à l'armement, à la célébrité, à la possession des femmes, des terres et des biens en général font éloigner l'homme de Dieu. Après avoir demandé au Chef de l'Etat d'être sensible aux pleurs et malheurs des Béninoises et des Béninois qui vivotent, l'imam Boukari Moutawakil a imploré la clémence d'Allah sur toute la communauté musulmane et toute la Nation béninoise. Mais avant, ajoute-t-il, il urge que tout un chacun obéisse aux règles de Dieu, le miséricordieux, Allah.A la fin de la prière et comme à l'accoutumée, un mouton a été imolé, renvoyant ainsi tous les autres fidèles (ayant les moyens) à en faire de même chez eux.
T G