Prévue pour le 18 septembre 2017 sur tout le territoire national, la rentrée scolaire 2017-2018 n’aura pas lieu à la même date dans tous les collèges et écoles du Bénin. En tout cas, malgré les mesures hâtives prises par le gouvernement pour garantir l’effectivité de la reprise des classes, environ quarante-sept (47) collèges et écoles de la vallée de l’Ouémé ne seront pas au rendez-vous. Et pour cause, l’inondation de plusieurs localités des communes d’Adjohoun, Bonou, Dangbo et les Aguégués. Il s’agit au total de quarante-quatre (44) écoles maternelles et primaires et trois collèges d’enseignement général (Voir liste). Ces établissements scolaires qui sont sous l’emprise de l’inondation depuis les pluies diluviennes de juillet 2017 risquent de ne pouvoir ouvrir leurs portes aux apprenants que dans la moitié du mois d’Octobre 2017. Outre les pluies, ces inondations sont la conséquence directe de la montée cyclique des eaux du fleuve Ouémé. Dans ces écoles, le démarrage des activités pédagogiques connaitra, à coup sûr, quelques perturbations. Ceci, en raison de l’inaccessibilité des sites et la non-disponibilité des salles de cours. Si la plupart des apprenants sont habitués au phénomène de l’inondation, tel n’est pas le cas chez tous les enseignants. Dans le rang de ces derniers, les risques et cas de noyade sont parfois enregistrés.
Le gouvernement a-t-il au moins pensé à ce phénomène cyclique ?
Le gouvernement de la Rupture s’attèle activement, même si les actions s’apparentent bien à du forcing, pour que la reprise des classes au titre de l’année scolaire 2017-2018 soit effective le 18 septembre 2017 sur toute l’étendue du territoire national. Et ce, pour cette fois-ci, se conformer au calendrier scolaire. Mais les ministres sectoriels de l’éducation béninoise auraient-ils ignoré le phénomène cyclique de l’inondation et de la montée des eaux dans certaines localités du pays ? Un fait qui a, d’ailleurs, été pour la plupart du temps à l’origine du report de la date de la rentrée académique. Car l’idéal serait que tous les apprenants soient au même niveau de formation à la veille des examens ou évaluations de fin d’année. Etant donné qu’il n’y aura pas de dates différentes pour les examens scolaires, tenant compte des zones inondées où la reprise risque d’être retardée. Malheureusement, pendant que les gouvernants s’emploient à satisfaire une bonne partie des revendications des enseignants, on a oublié ces écoliers et collégiens des localités inondées. De toute façon, il ne faudra pas s’attendre à voir un enseignant s’asseoir dans l’eau pour dispenser son cours ou encore moins, un directeur superviser ce qui s’y fait. Une fois encore, il urge de se demander si la Rupture murit-elle véritablement ses décisions avant d’en amorcer la mise en œuvre. Affaire à suivre !
Aziz BADAROU
Voici les écoles inondées dans la vallée de l’Ouémé
- Circonscription scolaire d’Adjohoun : les eppAgonlin, Ahouandjannanfon, Dannou, Gangban/A, Gangban/B, Gangban/ C, Gbannan, Gogbo/A, Gogbo/B, Hlankpa, Houèdo-wo, Lowé-Houénoussou,Togbota-Agué, Togbota-Oudjra, la Sagesse Divine d’Agonlin ( école primaire privée) et les EM Agonlin-Lowé, Dannou, Gangban, Gogbo, Hlankpa, Houèdo-Wo et Lowé-Houénoussou .
-Circonscription scolaire de Dangbo : Les écoles primaires publiques de Dêkinhounhouè, Adjido-Houédomey, Agbonou, Agonguê, Dèwémè-Daho, Houédomey I, Houédomey II, Sodji, Wozounmè, Danko, Tokpli, Hêtin-Aglahounsa, Hêtin-Gléhoué, Hêtin-Sota, Kodonou, Kessounou, et Dêkin-Togbohounsou.
- Circonscription scolaire de Bonou : EppDogba-hê, Kpakpassa, Gnanhouizounmè et Bonou-Ayogo.
- Circonscription scolaire des Aguégués : Ecole primaire et maternelle de Donoukpa, arrondissement de Zoungamè. A ces écoles s’ajoutent les collèges d’enseignement général de Gangban, Gogbo, et de Kessounou-Kodonou.