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Gestion efficace des sociétés et offices d’Etat: Raoul Gléssougbé invite à la dépolitisation des nominations
Publié le lundi 11 septembre 2017  |  L`événement Précis
Raoul
© aCotonou.com par DR
Raoul Gléssougbé,ancien secrétaire général de la mairie d’Abomey Calavi




Invité sur l’émission ‘‘carte sur table’’ de ce dimanche 10 septembre 2017, l’ancien secrétaire général de la mairie d’Abomey Calavi, Raoul Gléssougbé, est revenu sur la gestion des sociétés et offices d’Etat au Bénin. Posant la problématique, l’administrateur gestionnaire des finances a fait le constat selon lequel les sociétés et offices d’Etat sont gangrénés par la mauvaise gestion, la corruption, la gabegie, la dilapidation des deniers publics.Il a évoqué les cas les plus récents dont celui du Fond National de Micro-finance, et de la SONAPRA qui sont encore vivaces dans les esprits des Béninois. La gestion opaque et hasardeuse, a-t-il expliqué, a été dévoilée par les audits commandités dans ces structures et qui ont révélé la disparition de plusieurs centaines de millions ou de milliards.Le cas le plus récent est aussi celui du PADME où il est constaté un milliard de francs dilapidé sous l’administrateur provisoire.L’invité de l’émission a fini par déduire que dans la plupart des cas, ce sont justement les premiers responsables, en occurrence les directeurs généraux qui sont généralement épinglés. Raoul Gléssougbé a alors déploré, dans un premier temps, cet état de chose qui est « malheureusement monnaie courante » dans le public, contrairement au secteur privé. Au nombre des raisons qui pourraient en être à l’origine, Raoul Gléssougbé pense, entre autres, à une complicité collective ; car, « ces sociétés disposent de conseil d’administration et pour acheter un stylo, c’est toute une procédure ». Où regardent alors les collaborateurs pour qu’on en arrive là ? se demande l’invité. A cela, s’ajoutent le manque de rigueur dans le management et surtout les critères de nomination des directeurs généraux. Pour mettre fin à cette situation, l’administrateur Raoul Gléssougbé propose le respect des textes régissant les sociétés et offices d’Etat et la dépolitisation de la nomination de ses responsables. Il faut nommer des cadres compétents et non un titulaire du BAC ou du Bac +2 qui n’a aucune notion de management, propose l’invité de ‘‘carte sur table’’. Raoul Gléssougbé dénonce les nominations et maintiens au poste basés sur des meetings, marches et messes de soutien et exige « un contrat d’objectif avec un cadre compétent ».Ceci, avec un mécanisme d’évaluation bien défini. C’est le gage de l’assainissement des finances publiques et l’administrateur Gléssougbé soutient que l’exemple doit venir du haut.Il a alors invité le gouvernement actuel à prendre exemple de ce qui s’est passé sous l’ancien régime afin de ne plus tomber dans les mêmes erreurs avec des responsables mal nommés, corrompus, qui saignent les caisses des sociétés et offices d’Etat.

Yannick SOMALON
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