Invité de l’émission « Zone Franche » de Canal 3, hier dimanche, le ministre des enseignements maternel et primaire, Salimane Karimou, est resté formel sur la date du 18 septembre fixée par le gouvernement pour démarrer l’année scolaire 2017-2018. Si des contestations sont nées dans le rang des syndicats d’enseignements au lendemain de cette mesure, l’autorité ministérielle affirme que cette date est prise à juste titre et ne violerait point les dispositions du code du travail. « Aucune disposition réglementaire n’encadre le nombre de jours de vacances », précise-t-il également, s’inscrivant en faux contre les allégations des syndicalistes qui affirmaient que la loi fixe à 75 jours au minimum la durée des vacances scolaires. Selon Salimane Karimou, il est généralement observé un minimum de 60 jours de repos pour les élèves et écoliers. Et prenant le cas de l’année scolaire 2016-2017 qui vient de s’achever, il pense qu’en renvoyant les apprenants en vacances, le 17 juillet 2017, ils ont largement bénéficié des 60 jours et même au-delà, quand au fait le décompte jusqu’au dernier jour avant la prochaine rentrée scolaire. Il se désole de même que des cours de vacances soient fixés déjà au début du mois d’août, absorbant ainsi les temps de repos offerts aux apprenants. Le ministre des enseignements maternel et primaire s’étonne aussi de voir des enseignants dénoncer la date du 18 septembre, alors qu’en étant agents de l’Etat, ils sont soumis, selon le code de travail, aux mêmes lois que tous les autres, c’est-à-dire à un mois de congé administratif. Il a aussi souligné que cette date a été prise dans un souci d’harmonisation de la rentrée dans les pays de l’Uemoa.
Quant aux mesures prises par le gouvernement pour assurer une bonne rentrée des classes, le ministre Salimane Karimou a rassuré que tout est déjà prêt. Dès ce lundi 11 septembre par exemple, à le croire, tous les enseignants commenceront à percevoir leurs primes de rentrée. Les subventions aux écoles leur seront transférées aussi dans un court délai. L’autre mesure forte annoncée à cette rentrée est le renforcement de la cantine scolaire gouvernementale, avec un coût global de plus de 7 milliards dont la moitié à décaisser dès cette rentrée. Il y a également, selon l’autorité ministérielle, l’autre mesure phare qui est l’introduction de l’anglais dans le système éducatif formel à partir des écoles primaires. 216 écoles seront prises en compte pour la phase pilote, selon le ministre Salimane Karimou.
Ophélia TOUPE (Stag.)