Selon certaines indiscrétions, le remaniement ministériel est imminent. Le deuxième gouvernement de Patrice Talon ne tardera plus donc à être rendu public. Dans le rang des ministres, c’est la veillée d’armes. A quelques jours de ce grand événement, c’est la peur panique, la méditation, la prière, des actions communicationnelles pour charmer le chef du gouvernement ; bref toutes les stratégies sont bonnes pour se faire maintenir sur la très restreinte liste.
Qui sont ceux qui partiront ? Qui sont ceux qui seront maintenus ? Et qui sont ceux-là qui feront leur entrée ? Ce sont là des questions légitimes que beaucoup de Béninois et les ministres concernés doivent se poser ces temps-ci. La compétition s’annonce pénible voire stressante pour certains, tant chacun, à son niveau, veut qu’on le maintienne. Le chef de l’Etat ayant le pouvoir discrétionnaire, il a donc le dernier mot. C’est à lui et sa seule conscience de décider de l’éviction ou nonde tel ou tel ministre. Mais toujours est-il que personne ne veut se voir out de l’appareil gouvernemental puisque sous les tropiques, cela s’interprète immédiatement comme une humiliation. Celui qui se fait éjecter est vu comme un contre-performant. Or, la Haute autorité pourrait le faire par contraintes. Les forces autour due lui étant multiples, il y a beaucoup de tractations qui s’opèrent. Qui voulant d’un, deux, trois ou n-portefeuilles pour sa seule chapelle politique ou son cercle de soutien, qui militant pour le remplacement du ministre qui a fait déjà les premiers mois avec le président de la République. On veut bien le remplacer par quelqu’un d’autre qui, peut-être ne reçoit pas l’assentiment du numéro 1 du pays. Autant de facteurs qui fondent la psychose et les moyens que chacun de donne à son niveau pour triompher de cette période.fatidique.Et on peut le remarquer déjà avec certains ministres qui implorent via média interposé, « la gentillesse » du chef de l’Etat pour que l’œuvre entamée se poursuive. Il y en a qui multiplient, ces derniers jours, les descentes dans leur localité pour aller vendre le Programme d’action du gouvernement (Pag), histoire de faire voir au « coach-sélectionneur » qu’ils sont populaires et qu’ils doivent compter dans la liste à arrêter pour le reste de la compétition. Moments difficiles à gérer pour certains, mais chez d’autres collègues du même gouvernement, on n’y pense même pas. On peut remanier mille fois, ils seront dedans, maintenus soit au même poste, soit se voir confier un autre département par jeu de chaise musicale. Ces derniers, ce sont les fidèles des fidèles ou les caciques du régime. Dans le gouvernement de Patrice Talon, ils sont bien connus. Ils doivent être cinq ou six au plus.Ils n’ont pas besoin, eux, de regarder leurs avenir dans une boule de cristal. En attendant donc la publication de la nouvelle équipe gouvernementale, la gestion des sentiments ou des émotions peut se poursuivre chez les non « chouchous » du Pouvoir.
J.B