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Construction de l’aéroport de Glo-Djigbé: La libération des sites préoccupe
Publié le lundi 11 septembre 2017  |  La Nation
José
© aCotonou.com par Didier Assogba
José Didier Tonato, le Ministre du Cadre de Vie et du Développement Durable, lors de la célébration de la journée Mondiale de l`environnement au Bénin
Cotonou, le 05 juin 2017. Le gouvernement Béninois et le programme des Nations Unies au Bénin ont célébré la journée mondiale de l`environnement à la plage de Fidjrossè.






Après le lancement des travaux préparatoires, il y a quelques semaines, c’est la libération des sites pour le démarrage des travaux proprement dits pour la construction de l’aéroport international de Glo-Djigbé qui est actuellement en cours. Vendredi dernier, les membres de la commission d’indemnisation et d’expropriation étaient sur le terrain avec les experts et plus précisément les membres du cabinet Eco Plan, pour une vérification de l’état des lieux fait par ce cabinet.

Le projet de construction de l’aéroport international de Glo-Djigbé entre dans sa phase active. Le cabinet Eco Plan qui a fait l’état des lieux pour la libération des sites a déposé son rapport. C’est pour vérifier les informations contenues dans ce rapport que les membres de la commission d’indemnisation et d’expropriation ont fait une descente sur le terrain, vendredi dernier, pour faire un échantillonnage. Et selon le cabinet, il y a plusieurs cas qui ont été relevés au cours des travaux dont deux ont fait l’objet de la descente du vendredi dernier.
Le premier cas est celui d'un domaine dont le titre a changé de propriétaire. Le second est relatif à un propriétaire qui a morcelé son domaine qu’il a mis en vente. Le constat ici est que le nombre de parcelles annoncées par ce propriétaire est inférieur au nombre de parcelles réclamées par les acquéreurs. C’est ce cas qui, selon les membres du cabinet Eco plan, est difficile à gérer.
Pour le représentant du cabinet, Basile Awènoudé, il y a aussi des cas où plusieurs acquéreurs se retrouvent sur une même parcelle ou même des propriétaires terriens ne maîtrisent pas correctement les limites de leurs propriétés. Il regrette que la plupart de ces terrains qui ont fait l’objet de vente, n'aient pas suivi un morcellement sérieux. Car, il y a des difficultés pour reconnaître les vraies limites de ces parcelles.
Basile Awènoudé informe aussi que c’est au sein des collectivités que le phénomène est criard. Puisque beaucoup d’héritiers sont copropriétaires de domaine. Chaque héritier se met de son côté à vendre. Et si on fait la somme de tout cela, il y a un large dépassement.
Pour le représentant du cabinet Eco plan, leur mission est d’actualiser les données issues des travaux de l’état des lieux qui a été fait en 2005. Et cette actualisation a un contenu précis. De même a-t-il a été question de voir si les acquéreurs ont érigé des bâtiments sur les terrains et s’il n’y a pas sur ces terrains des implantations pérennes.

Un domaine de 3028 hectares

Le président de l’Association intercommunale des propriétaires et acquéreurs de parcelles des 3028 hectares de l’aéroport de Glo-Djigbé qui concernent les communes du département de l’Atlantique dont Abomey-Calavi, Tori Bossito et Zê, Abel Koucoï, rappelle qu’ils se sont battus longtemps. « Du moment où le Gouvernement a annoncé qu’aucun village ne va rester dans le domaine, nous avons accepté le fait. Et il a pris en compte nos préoccupations », se réjouit Abel Koucoï qui souligne que son association accompagne le Gouvernement dans la réalisation de ce projet. Il estime que les divergences se sont aplanies à partir du moment où le processus de relogement est déjà en cours et bientôt les dédommagements vont commencer.
Pour le directeur général de l’Agence nationale du Domaine et du Foncier (Andf), Victorin Kougblénou, la commission d’indemnisation et d’expropriation a des activités de bureau et des activités de terrain. Les activités du bureau étant terminées, il faut descendre sur le terrain. Après avoir remercié le cabinet Eco Plan pour le travail qui a été fait, il souligne que la confiance n’exclut pas le contrôle. Le déplacement de la commission sur le terrain vise à confronter les résultats contenus dans le rapport du cabinet avec les réalités du terrain.
Il faut rappeler, dans le cadre de cette descente, que les membres de la commission ont été accompagnés du directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac) et d’une délégation de l’aéroport de Paris qui doit réaliser le projet de l’aéroport de Glo-Djigbé?

Bruno SEWADE
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