Une consultation régionale s’est ouverte ce lundi à Cotonou en présence de jeunes venus de 23 États d’Afrique pour échanger sur les stratégies visant à contrecarrer les actions des extrémismes religieux violents qui s’évertuent dans des actes de terroristes sanglants en Afrique de l’ouest et du centre.
Ces assises de Cotonou qui vont durer trois jour s’inscrivent par ailleurs dans la mise en œuvre de l’UNSCR 2250 visant la contribution positive des jeunes aux processus de paix, de sécurité et à la résolution des conflits.
« De nouveaux fléaux menacent la stabilité des pays de l’Afrique de l’Ouest et du centre et l’un des plus préoccupants est la montée de l’extrémisme violent. Ce phénomène touche en majorité les jeunes qui en sont les principaux acteurs et les principales victimes », a expliqué M. Siaka Coulibaly, Coordonnateur résident des activités opérationnelles du système des nations unies et représentant résident du programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) au Bénin.
Les jeunes, précise-t-il, qui représentent la plus grande frange de la population des pays de ces régions et qui en constituent le principal atout, sont malheureusement confrontés au chômage, au manque d’opportunités et de services sociaux de base, toutes choses qui les rendent vulnérables et les exposent à des dérives telles que l’extrémisme violent et la radicalisation.
Ses propos ont été renchéris par, M. Thomas Singbo, président du bureau exécutif national de l’Organe consultatif de la jeunesse du Bénin, qui a laissé entendre que le défi de l’instauration durable de la paix et de la sécurité dans le monde est entretenu par la crise de confiance et des valeurs intra et inter génération avec pour mobiles, la course effrénée à la satisfaction des besoins fondamentaux et l’expression erronée de la ferme adhésion à un fondamentalisme religieux.
« La jeunesse est au cœur de la problématique de la paix et de la sécurité car elle est plus affectée que les autres franges de la population », a martelé M. Siaka Coulibaly avant d’ajouter que pour cette raison, elle doit constituer une partie prenante des différentes étapes qui forment le processus de consultation, car cela permet aux Etats de répondre efficacement aux défis de paix et de sécurité qui affectent leurs communautés.
« L’implication et la participation des jeunes aux processus d’analyse et de diagnostic constitue également la manière la plus efficace pour assurer que les Etats, membres de l’ONU, seront en mesure d’identifier des solutions à mettre en œuvre pour et avec les jeunes », a-t-il insisté.
Le ministre de la jeunesse et des sports Oswald Homéky, présent à la cérémonie d'ouverture desdites consultations, a apprécié le bien-fondé de cette rencontre qui est d’une importance capitale car selon lui, elle réunit les acteurs eux-mêmes autour d'une table de négociation.
« Ce ne sont pas les jeunes ici réunis qui commettent ses actes barbares mais ils ont les responsables de ces organisations de jeunes », a précisé le ministre Oswald Homéky avant de conclure qu’il est bien de se réjouir de la paix et du calme relatif qu’on a dans sa maison, mais il faut se préoccuper du désordre et du bruit qu’il y a chez les voisins.
ABP/AE/DKJ