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Alerte aux catastrophes : Le débordement des cours d’eau menace les populations et l’environnement
Publié le mardi 12 septembre 2017  |  24 heures au Bénin
Les
© Autre presse par DR
Les Inondations à Cotonou




Les cours d’eau qui sont sortis de leur lit depuis quelques semaines menacent dangereusement les populations. Le débordement des fleuves ont déjà causé plus d’une dizaine de morts, la destruction des hectares cultures et des centaines d’habitations et des sinistrés à travers le pays.

La catastrophe naturelle de ces derniers jours due à la crue des cours d’eau a déjà causé de nombreux dégâts au sein des populations civiles. Au moins 13 morts ont été enregistrés à Grand-Popo, à Athiémé et à Malanville. Le drame a frappé aussi des hectares de cultures vivrières, des centaines d’habitations, sans compter les sinistrés qui sont devenus des réfugiés. Le bilan pourrait s’alourdir dans les prochains jours lorsque ces cours d’eau vont déverser leur trop plein vers les lagunes côtières et la mer. La catastrophe a aussi touché les communes de Karimama, Bonou, Lokossa, Zogbodomey et Zagnanado.

La crue du fleuve Mono a déjà tué six personnes à Grand-Popo et d’autres se sont retrouvées sans abri. Les sinistrés se comptent par centaines dans les villages de la commune de Grand-Popo. Les arrondissements d’Adjaha, Avlo, Grand-Popo Centre, Djanglanmè et Sazué sont les plus touchés depuis deux semaines. Les sinistrés ont dû abandonner leurs habitations et leurs cultures pour se réfugier sur des terres fermes. Des champs de maïs, de manioc et autres cultures sont immergés par les eaux. Des sources proches des autorités locales dressent un point inquiétant. En dehors du bilan d’au moins six morts par noyade, le rapport mentionne d’importants dégâts matériels avec des habitations effondrées et plusieurs centres de santé, d’écoles et de voies d’accès impraticables.

La montée des eaux du Mono a fait au moins deux morts à Athiémé et aussi de nombreux dégâts matériels. Quatre arrondissements sur cinq ont été touchés dans cette commune : Ahoho, Adohoun, Atchannou et Athiémé-centre. La Croix Rouge locale dresse un bilan provisoire de 35 villages sur 61 soit 19.073 personnes et 4352 ménages affectés par le sinistre. Les eaux ont englouti des champs de céréales, de tubercules, des centres de santé, ainsi que des écoles.

Mais la grande catastrophe s’annonce déjà dans le nord du pays avec la crue du fleuve Niger. Le phénomène a déjà causé 5 morts par noyade à Malanville, région frontalière avec la République du Niger. Dans les prochains jours, plusieurs localités situées le long de ce cours d’eau feront face à d’importantes inondations avec leurs cortèges de dégâts.

Au Niger, les autorités de Niamey sont en état d’alerte maximale. Ce fleuve a déjà causé dans ce pays des dizaines de morts, d’importants dégâts matériels et un plan d’évacuation a été lancé pour des quartiers sinistrés de la capitale Niamey et pour les résidents des zones affectées.
La crue de ce fleuve menace dangereusement les pays riverains. L’Autorité du Bassin du fleuve Niger a mis en garde samedi contre les risques de graves inondations au Bénin et au Nigeria, à cause des crues dues aux fortes pluies qui se déversent depuis juin sur le Niger et le Mali. « C’est une question d’heures pour atteindre l’alerte rouge, car il y a une montée soudaine des eaux », a prévenu le ministre nigérien de la gestion des catastrophes.

Au Bénin, le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique Sacca Lafia a rendu public un communiqué, ce lundi 11 septembre, pour appeler les populations des zones inondées, à observer les règles de sécurité requises afin d’éviter d’alourdir les dégâts des catastrophes.

F. B. I.
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