Formation en archivistique: Les stagiaires de l’Afrique centrale satisfaits de l’expertise de l’Epa

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Publié le mardi 12 septembre 2017 | La Nation

Depuis le 14 août dernier et ce jusqu’au 22 septembre prochain, l’Ecole du patrimoine africain à Porto-Novo renforce les capacités de dix archivistes du Burundi, du Rwanda et de la République démocratique du Congo (Rdc). Après la phase théorique, les stagiaires mettent en pratique les connaissances reçues au Centre béninois de recherche scientifique et de l’innovation (Cbrsi, ex-Cbrst).

Dix archivistes provenant des administrations publiques du Burundi, du Rwanda et de la République démocratique du Congo en stage à l’Ecole du patrimoine africain (Epa) ne regrettent pas leur séjour de renforcement de compétences démarré le 14 août dernier à Porto-Novo. Après les enseignements théoriques à l’Epa, ils sont désormais sur le terrain pour la phase pratique afin d’approfondir leurs connaissances. Ils étaient, vendredi dernier au Centre béninois de recherche scientifique et de l’innovation (Cbrst, ex-Cbrst) de Porto-Novo. Ils ont aidé ce centre, dans le traitement de ses fonds d’archives notamment le dépoussiérage, la réparation et la consolidation des documents déchirés par des techniques modernes de conservation qui leur ont été enseignés au cours de la formation.
Cet exercice pratique se tient sous la supervision de Christelle Mékanwé Alison, formatrice venue du Cameroun engagée par l’Epa. Pour elle, la durée de vie d’un document dépend de son traitement par des techniques modernes de conservation qui permet de limiter les risques de dégradation de ces fonds d’archives. C’est pourquoi elle salue l’initiative de cette formation conduite par l’Epa qui allie la théorie à la pratique. Elle salue l’assiduité dont font preuve les stagiaires à travers la maîtrise des notions reçues.
Catherine Bolakonga Abenson, bibliothécaire à la bibliothèque centrale de l’Université de Kisangani en RD Congo trouve cette formation pratique très utile. Elle promet de mutualiser les connaissances obtenues une fois de retour chez elle, pour l’amélioration de la gestion des archives de cette université qui regorgerait des documents d’archives datant de 1963 mais mal conservés pour défaut de maîtrise des techniques modernes de conservation. Catherine Bolakonga Abenson estime insuffisant le temps réservé pour la phase pratique. Car elle n’aura pas la possibilité d’aller toucher du doigt les réalités aux Archives nationales du Bénin. Un regret partagé également par son collègue Innocent Biratunganyè, chef services archives à la télévision nationale du Burundi. Il salue l’Epa et ses partenaires de lui avoir donné l’opportunité de cette formation et de partager avec eux une partie de sa mine d’expériences théoriques et pratiques en matière de gestion patrimoniale et d’archives.

Le choix du Cbrsi pour servir de cadre d’exercice pratique aux stagiaires, selon Soubérou Osséni, assistant technique du directeur de l’Epa, s’inscrit dans le cadre d’un partenariat que l’école a noué avec plusieurs structures qui disposent des documents d’importance et ses fonds coloniaux telles que les Archives nationales et les musées qu’elle aide à arranger les fonds d’archives. « Il y a certes des acquis pour ces institutions qui voient leurs fonds arrangés, mais celles-ci permettent à l’Epa d’avoir un point d’application concrète pour ses stagiaires qui font la pratique des enseignements théoriques reçus sur des éléments concrets leur permettant d’acquérir l’expertise pour être opérationnels sur le terrain », explique Soubérou Osséni. Un partenariat qu’apprécie à sa juste valeur, le responsable de la bibliothèque du Cbrsi, Alphonse Olihibé. Pour lui, grâce à la collaboration avec l’Epa depuis trois ans, 30% des archives du centre même les plus dégradés ont été sauvés, traités et bien conservés. Il souhaite bon vent au partenariat au profit du reste des fonds d’archives du centre.