Le lundi dernier, dans les locaux du ‘’Herbier national’’ de l’Uac, s’est tenu la restitution des résultats des travaux de recherches menés par Prisca Agognon, étudiante en fin de formation en Master à l’Ecole polytechnique d’Abomey-Calavi (Epac). « Etude ethnobotanique des plantes médicinales entrant dans le traitement de l’infertilité chez les Yoruba et les ethnies apparentées au Bénin ». tel est le thème sur lequel ont porté les recherches ayant valu la mention « Bien » à lauréate. Inscrite dans la spécialité : Biologie végétale appliquée, option : Botanique, elle a soutenu devant un jury composé du Professeur Hounnankpon Yèdomonhan, enseignant-chercheur à la Faculté des sciences techniques (Fast), président, et les professeurs Janvier Houénon et Sèdami Adjahossou, respectivement examinateur et rapporteur. Il ressort de ses enquêtes qu’il existe 147 espèces végétales et des recettes médicinales utilisées dans le traitement de l’infertilité masculine et féminine. « Elles sont plus utilisées par décoction et sont beaucoup plus administrées par voie orale. Les connaissances ethnobotaniques varient suivant les districts. Certaines espèces végétales sont de plus en plus utilisées et risquent à l’avenir d’être classées parmi les espèces menacées de disparition », a-t-elle précisé.
A travers son exposé, on retient que les données pharmacologiques de certaines espèces font noter que les alcaloïdes, flavonoïdes et autres sont les composés qui restaurent la fertilité par leur effet antimicrobien, leurs propriétés analgésiques, antivirales et aphrodisiaques. Elle relève également que l’étroite collaboration entre la médecine traditionnelle et celle moderne permet de réduire le coût du traitement de l’infertilité pour les populations démunies. C’est à ce titre qu’elle conseille de valoriser les savoirs endogènes sur les plantes à vertu thérapeutique.
Un travail à publier…..
Après avoir reçu les félicitations du jury et au regard de la qualité des résultats, l’impétrante a formulé des recommandations qui doivent être prises en compte pour permettre une large diffusion de l’importance des plantes médicinales. Dans cette optique, elle a suggéré la réalisation d’une monographie complète des plantes médicinales et une étude phyto-chimique des plantes prioritaires qui traitent l’infertilité. Mieux, elle propose la validation expérimentale des remèdes recensés par les protocoles scientifiques rigoureux et l’élaboration des produits à base des plantes à partir des principes actifs. En cela, le jury a approuvé le travail abattu par l’impétrante tout en lui recommandant, la poursuite des recherches sur la problématique à travers des articles afin de contribuer au développement du Bénin.
Euloge GOHOUNGO (Stag)