Les hôpitaux sont à nouveau paralysés depuis hier, mercredi, 13 septembre 2017 et ce, sur toute l’étendue du territoire national. Le mouvement de paralysie des formations sanitaires déclenché par le Collectif des syndicats de santé depuis le 30 Août 2017 se poursuit. Joint au téléphone, le porte-parole du Collectif, Adolphe Houssou dénonce le mutisme du gouvernement et annonce un durcissement de ton.
La grève d’avertissement de 48heures en cours dans les hôpitaux pourrait passer à 72heures sans service minimum et par tacite reconduction dans les tout prochains jours. En tout cas, c’est la menace brandie désormais par le Collectif des syndicats de santé. Joint au téléphone dans la soirée d’hier, mercredi, 13 septembre 2017, le porte-parole du Collectif et secrétaire général de l’Intersyndicale des ressources humaines en santé (Irhs), Adolphe Houssou a estimé que le gouvernement n’a toujours pas donné satisfaction à leurs revendications. A l’en croire, il n’est point question de lâcher prise jusqu’à ce que le gouvernement se plie et leur donne gain de cause. Faut-il le rappeler, ces derniers désapprouvent le rapport de la Commission technique des réformes dans le secteur sanitaire. Ils exigent donc la publication du rapport avant la mise en œuvre des recommandations de la Commission. Après la prise des décrets autorisant la mise en œuvre desdites réformes, les responsables syndicaux du secteur de la santé ont estimé avoir été victimes d’un marché de dupe et s’opposent à la politique de privatisation des hôpitaux. Pour lui, le gouvernement a entretenu jusque-là un faux dialogue social avec les partenaires sociaux. D’un autre côté, ces manifestants exigent la mise sur pied d’un comité regroupant les représentants des acteurs sociaux et les différents corps en vue d’étudier à fond le rapport de la commission des réformes et faire des propositions subséquentes. Ainsi, après avoir accordé un moratoire de deux semaines au gouvernement pour rapporter sa décision, ces derniers ont mis leur menace à exécution et déclenchent la paralysie des formations sanitaires depuis le 30 août dernier. Ceci, après un sit-in de protestation au ministère de la santé. Mais jusque-là, toujours rien ! Très remontés contre le gouvernement qui, selon eux, fait la sourde oreille à leurs revendications, ces travailleurs menacent désormais de durcir le ton et de passer à 72heures de grève sans service minimum dans les hôpitaux. Des actions musclées de protestation telles que des marches, des mouvements de débrayage et de rétention des rapports d’activité sont également prévues jusqu’à la satisfaction complète de leur revendication. La bombe étant encore visiblement loin d’être désamorcée, le pire reste à craindre.
Aziz BADAROU