Les chiens de garde du régime de la Rupture veulent s’occuper. L’attaque lancée contre le « Fan club Yayi » montre clairement que certains désœuvrés sont décidés à prouver leur existence.
Le «Fan club Yayi » essuie des attaques depuis quelques temps. Leurs différentes sorties médiatiques ne sont pas du goût de certains collaborateurs du Chef de l’Etat. Beaucoup sont allergiques aux critiques. Ces derniers jours, une partie de la presse nationale a été mobilisée contre ce groupe de jeunes engagés. La mobilisation est tellement forte que certains se demandent si le régime de la Rupture est obligé de faire recours à une telle arme contre ce petit club. Pour beaucoup, en tout cas, c’est utiliser un marteau pour tuer une mouche. La réaction des proches du pouvoir est disproportionnée. Ils donnent l’impression de coûte que coûte prouver leur position et démontrer leur existence. Le « Fan club Yayi » ne devrait pas faire peur à des gens qui détiennent en réalité presque tous les pouvoirs. Le groupe combattu depuis peu et affublé de tous les qualificatifs déshonorants, est en réalité un club sans ressources. Pour qui connaît bien ce regroupement, ce sont des jeunes sans soutiens financiers mais véritablement engagés à sonner l’alerte face à la volonté manifeste des actuels dirigeants de détruire le commun héritage. Le « Fan club Yayi » n’a pas de liens avérés avec le prédécesseur de Patrice Talon. Il n’est pas non plus contrôlé par les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) qui fait toujours Yayi Boni son leader charismatique. En effet, à plusieurs reprises, certains responsables des Fcbe avaient clairement rappelé l’indépendance du club. Mieux, ils avaient même interdit aux membres du club d’associer la dénomination de l’alliance politique à leurs propres initiatives. C’est dire que « Fan club Yayi » vole de ses propres ailes. Qualifier ses membres, de jeunes recrutés et manipulés par des hommes politiques, c’est manquer d’informations et faire preuve de mauvaise foi. Mais si ce jeune groupe en arrive à faire sortir certains hommes du régime de la Rupture de leurs gonds, c’est que la bataille menée n’est pas moins importante. Il a dû faire des dénonciations qui touchent et inquiètent le régime et ses affidés. Il devrait donc bien rester engagé pour que le peuple découvre le sens de sa détermination ou encore le visage hideux des actuels dirigeants.
M.M