Le lancement de la campagne de commercialisation 2017-2018 des amandes de karité au Bénin s’est déroulé, hier, jeudi dans la salle de l’Union Communale des Producteurs de Banikoara. Plusieurs nouvelles mesures ont été annoncées à l’occasion pour faire prospérer cette filière au Bénin. La cérémonie a connu la présence effective du directeur de Cabinet du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, du représentant du préfet de l’Alibori et des autorités locales.
Poursuivre la sensibilisation et la formation des femmes chargées de la collecte de la préparation de séchage de la conservation et de la transformation des amandes de Karité pour réduire davantage le taux d’assiduité du produit, intensifier les contrôles sur le territoire national pour démasquer les fraudeurs ; éviter les longs délais d’attente des navires venant charger des amandes de karité au niveau des structures portuaires ; faire respecter les conditions de déroulement de la campagne de commercialisation en ce qui concerne le prix et les dates d’ouverture et de fermeture ; suivre les flux physiques et financiers de la filière. Ce sont autant de mesures fortes prises par le gouvernement du président Patrice Talon à travers le ministère de l’Industrie, du commerce et de l’Artisanat pour faire prospérer la filière de karité afin qu’elle puisse jouer pleinement le rôle que le gouvernement attend d’elle, celui d’améliorer les conditions de vie de la population. Ces mesures ont été rendues publiques par le directeur de Cabinet du ministère de l’Industrie et du Commerce, monsieur Nicolas Dandoga, au nom du ministre de tutelle empêché, à Banikoara devant les acteurs de la filière. Il a également indiqué que le prix planché des noix des amandes de karité retenu par consensus et entériné par le gouvernement est de 1OO f le Kg pour la campagne 2017-2018, exhortant tous les acteurs en bonne intelligence pour la réussite de ladite campagne. Nicolas Dandoga n’a pas manqué de rappeler aux acteurs de la filière de karité, des efforts consentis par le gouvernement du président Patrice Talon dont l’appui au groupement des femmes en matériels (Gans, bottes, imperméables…), afin de réduire les risques au ramassage des noix dans la brousse, n’est pas négligeable. Ces équipements, selon le directeur de cabinet, sont d’une valeur de 32. 418. 000. Mais malgré tous ces efforts, subsistent toujours, à en croire le représentant du ministre Lazare Sèhouéto, des difficultés. Ces difficultés ont noms: l’impraticabilité des pistes rurales en saisons des pluies ; l’existence d’opérateurs économiques qui exercent dans le domaine sans remplir les formalités requises ; la déforestation du parc de karité au Bénin ; l’insuffisance des structures d’organisation des femmes pour la collecte et la préparation des noix en amandes de bonne qualité.
Quant au représentant du ministère de l’agriculture et de l’élevage, le secrétaire général de la préfecture de l’Alibori et le maire de Banikoara, ils ont tous plaidé pour l’avènement des réformes dans la filière afin qu’elle soit viabilisée. Ils ont aussi donné les raisons relatives à l’interdiction de l’abattage des arbres de karité et la plantation de nouveaux arbres pour le développement de la filière.
Orphélia Toupé