Les écoles et établissements scolaires rouvrent leur porte, dès ce lundi 18 septembre, avec une innovation majeure à savoir les classes sportives.
Les dispositions prises pour leur effectivité ont été exposées, le week-end dernier dans la cité des Kotafon, par le ministre Oswald Homeky en charge des Sports. C’était sur une émission de Radio Mono, la Voix de Lokossa, où le ministre s’est prononcé également sur plusieurs autres sujets, dont la polémique relative à l’arrêt de la formation des jeunes footballeurs au Brésil. Nous vous proposons la transcription de ses propos sur quelques-unes des préoccupations qui lui ont été soumises.
* DE L'EFFECTIVITE DES CLASSES SPORTIVES
Les classes sportives, telles que nous les proposons aujourd'hui, sont dans des disciplines identifiées telles que le football, le volleyball, le basketball, l'athlétisme, les arts martiaux et le handball. Elles permettent aux enfants dans des collèges publics ou privés, des classes de Sixième en Terminale, de pouvoir librement s'inscrire dans une discipline sportive.
Pour ces besoins, nous avons découpé le pays en 80 zones en considérant les 76 communes du Bénin, à l'exception de Cotonou, et nous avons découpé Cotonou en 4 zones.
L'idée est que les enfants inscrits dans les différentes disciplines soient pris en charge par des encadreurs qui seront déployés et rémunérés par le ministère en charge des sports. C'est une prise en charge qui n'a rien à voir avec l'Eps (entendez, Education physique et sportive). L'objectif du Gouvernement n'est pas d'arracher les élèves aux études et de les transformer en sportifs. C'est pourquoi nous avons opté pour un Programme études-sports au lieu d'un Programme sports-études. Les enfants sont à l'école et viennent faire le programme les mercredis et vendredis soirs. Voilà en quoi consiste le programme. Nous avons fait une réunion avec le ministre chargé de l’Enseignement secondaire pour que les classes sportives soient effectives dès la rentrée prochaine.
* DE L’ARRET DU PROGRAMME DE FORMATION DES JEUNES FOOTBALLEURS AU BRESIL
Le gouvernement précédent a décidé d'envoyer des jeunes au Brésil pour apprendre à jouer au football. Il était dit que ces enfants devaient continuer à aller à l'école puisqu'ils étaient ici (au Bénin, ndlr) dans un cycle académique. Quand ils sont allés au Brésil, le cycle académique a été mis de côté pour des questions de langue. Le plus grave, c'est que les Brésiliens se sont opposés à ce que les enfants rentrent à l'occasion d'un match en catégorie d'âges parce que le Bénin n'avait pas payé leurs frais de formation. Et c'est ce gouvernement, qui a réglé la dette concernant le programme de formation de ces jeunes au Brésil.
Après leur retour, nous avons fait le point. Il nous a été dit que la qualité de la nourriture qu'on leur servait là-bas devenait mauvaise. Ils avaient des problèmes de prise en charge qui étaient liés à ce que le Bénin n'aurait pas honoré ses engagements. C'est alors que j'ai pris la décision de ne plus envoyer les Béninois dans un pays aussi lointain sans parents, si le Brésil ne me donne pas la garantie que l'Etat brésilien assurera une prise en charge minimale pour nos enfants. L'ambassadeur du Brésil m'a répondu qu'il s'agissait d'un centre privé et que l'Etat brésilien se désengageait de ce programme. (...) Nous allons prioriser la formation au Bénin, nous investirons beaucoup s'il le faut pour faire venir des experts et des encadreurs de haut niveau.
* DU FINANCEMENT DES SPORTS
Aujourd'hui, seul l'Etat finance le sport au Benin à travers les subventions et ça ne suffit pas. Mais la question du financement privé est en train d'être résolue. La loi des finances 2017 dit que tous les investissements sportifs sont entièrement défiscalisés. La suite, c'est qu'à partir de l'année prochaine, toutes les entreprises exerçant avec un agrément de l'Etat au Bénin, auront l'obligation de soutenir une discipline sportive. C'est une réforme à mener par l'Etat et nous avons déjà commencé à la mettre en œuvre parce que l'Etat seul ne pourra jamais couvrir les besoins des fédérations.
* DE LA CONSTRUCTION DES CENTRES DES JEUNES ET DE LOISIRS
La plupart des centres des jeunes et de loisirs, à l'exception de deux centres, ne sont plus en état. Il y a même des communes qui n'en ont pas. A notre arrivée, nous avons dénombré au total 65 centres des jeunes et de loisirs. Mais, de façon évidente, il n'y en a que cinq ou six qui fonctionnent encore. Et, dans des communes comme Athiémé, le centre est totalement en ruine. J'ai moi-même écrit au préfet pour interdire l'utilisation du centre d'Athiémé parce que nous courons le risque que le toit s'effondre un jour. Nous allons mettre en place un nouveau centre à Athiémé ainsi qu'à Djacotomey. Le projet est là. Celui de Dogbo aussi sera refait.
* DE LA QUALITE DES GAZONS SYNTHETIQUES
La plupart des gazons synthétiques qui ont été posés sont déjà détériorés. Les travaux connexes, ceux liés à la consolidation des gazons n'ont été réalisés nulle part. La finalisation des terrains synthétiques n'a été faite sur aucun des huit terrains.
Désiré C. VIGAN A/R Mono Couffo