Le directeur général des Infrastructures, Jacques Ayadji, est monté au créneau, ce mercredi 20 septembre, pour se prononcer sur le contrat qui lie l’entreprise Ofmas International SA et le Gouvernement béninois au sujet des travaux d’aménagement et de bitumage des tronçons de routes Porto-Novo - Akpro-Missérété, puis Pobè- Adja-Ouèrè - Ouinhi.
Le contrat qui lie l’entreprise Ofmas International au Gouvernement béninois pour les travaux d’aménagement et de bitumage des tronçons de routes Porto-Novo – Akpro-Missérété, puis Pobè – Adja-Ouèrè - Ouinhi n’est pas un marché de gré à gré. Il s’agit d’un contrat sous forme de financement direct par l’entreprise attributaire, explique le directeur général des Infrastructures, Jacques Ayadji, au cours de la conférence de presse qu’il a animée, ce mercredi 20 septembre à Cotonou.
« Dans le contrat, il est écrit clairement que c’est l’entreprise qui va mobiliser 100% du financement. Pour vite réaliser les travaux, le Gouvernement met à la disposition de l’entreprise, une telle somme qui sera remboursée par l’entreprise dès que la mobilisation des ressources sera mise en place », a souligné le directeur général des Infrastructures.
Ce n’est pas la première fois que le Gouvernement béninois a contracté un tel marché, avance Jacques Ayadji. En effet, dans le cadre de la réalisation des travaux d’aménagement du tronçon Aéroport-Place du Souvenir, à Cotonou, le Gouvernement du président Boni Yayi, selon Jacques Ayadji, avait conclu avec l’entreprise Adéoti de mobiliser les fonds. Mais pour y aller vite, le Gouvernement lui a avancé les fonds en attendant le financement de la Banque d’investissement de développement de la Cedeao (Bidc). Il a été cité aussi le cas de la route Abomey - Bohicon - Kétou avec les Danois. Dans certaines conditions, l’Etat, explique-t-il, peut décider de mettre des ressources à la disposition de l’entreprise attributaire, en attendant la mise en place du financement par cette dernière. Selon l’article 6 du contrat en cours avec Ofmas international, « Le premier acompte de 40% du montant des travaux sera préfinancé par le Budget national à titre d’avance cautionnée à 100% et sera remboursé par l’entreprise dès la mise en place du crédit ».
La question des Bot
Le directeur général des Infrastructures est revenu sur la question des Bot qui n’est pas bien comprise du public et qui est mal interprétée dans l’opinion publique. A en croire Jacques Ayadji, il existe deux sortes de Bot. La première, indique-t-il, est le Built operet and transfert qui veut dire en français : Construire, exploiter et transférer. Ce type de Bot, dit-il, est différent de Built old and transfert qui signifie en français : Construire, s’approprier l’ouvrage et transférer à l’Etat. Ce qui est conclu avec Ofmas International SA, selon Jacques Ayadji, est le second Bot, c’est-à-dire Built old and transfert.
« Nous sommes dans un contexte où la route sera et demeurera encore longtemps une infrastructure sociale », a dit le directeur général des Infrastructures. Il estime que le Bénin ne peut jamais mettre des systèmes de péage pour espérer confier cela à Ofmas international SA. Autrement, l’entreprise va gérer ces systèmes de péage pendant longtemps et rentrer dans ses fonds avant de transférer la route à l’Etat. Ceci n’est pas possible, selon lui.
Il faut rappeler que le contrat qui lie Ofmas international SA au Gouvernement a été signé au départ avec une entreprise sud-africaine du nom de Steffanitti. Cette dernière, pendant plus d’un an, n’a pas pu mobiliser les ressources dans le délai comme prévu dans le contrat.
Le montant total du marché toutes taxes comprises (Ttc) est de 48 890 962 441 de francs Cfa. Le montant hors taxes est de 41 433 019 018 francs Cfa. Le montant de la Tva est de 7 457 943 423 francs Cfa.
Bruno SEWADE