Le cinéma béninois, longtemps plombé par nombre de difficultés qui l’ont déserté des salles de spectacle a de beaux jours en perspective. Et pour cause, de la rencontre du ministre en charge de la culture et du tourisme avec les acteurs du secteur, le 21 septembre dernier, au siège dudit ministère à Cotonou, il est annoncé, une grande réforme pour redorer le blason du septième art au Bénin.
Ange N’koué, ministre en charge de la culture et du tourisme tient à imprimer un nouveau visage au cinéma dans le pays. Le secteur du septième art, très florissant après les indépendances a connu à un moment donné de son histoire, un déclin dont il semble ne plus se relever depuis plus d’une décennie Aujourd’hui, l’espoir est permis. Après avoir présenté l’état des lieux du secteur, en présence des acteurs et des cadres du ministère venus à la rencontre, le ministre Ange N’koué a mis l’accent sur l’importance du cinéma dans l’économie d’un pays. Le cas cité en exemple est celui du Nigéria. Avec plus de 1500 films par an, ce pays est classé 3éme pays producteur mondial de films derrière les USA et l’Inde. Le Nollywood, industrie cinématographique de ce géant de l’Est génère environ 590 millions de dollars par an et offre d’emplois à plus d’un million de personnes.
Motivé par l’idée de redonner espoir au secteur cinématographique béninois, le ministre de la culture et du tourisme a annoncé l’arrivée au Bénin très prochainement d’une délégation d’experts nigérians du cinéma. Selon Ange N’koue, c’est le début d’une collaboration qui permettra au pays de s’enraciner pour asseoir son industrie cinématographique en vue d’impacter l’économie du pays.
La rencontre annonce une nouvelle ère pour le cinéma béninois qui doit renaître de ses cendres, selon le ministre. Entre autres, elle a pour objectif de définir une feuille de route en prélude à l’arrivée imminente de la délégation des experts nigérians. De l’avis de l’autorité, cette feuille de route précisera, l’axe de la collaboration avec les producteurs nigérians. A travers ce partenariat annoncé, la formation des cinéastes béninois est également envisagée.
Justin EDIKOU