Une nouvelle vague d’acteurs de justice et de sécurité outillée pour le Bénin. Elle est composée de magistrats, de procureurs, de gendarmes et de policiers. 18 stagiaires au total, ils ont reçu leur parchemin, le vendredi 22 septembre 2017 au terme de la formation qui s’est déroulée dans les locaux de la Direction centrale de la police judiciaire à Agblangandan (Cotonou). Organisée par la France dans le cadre de la mise en œuvre du projet d’Appui au renforcement de la police technique en Afrique de l’Ouest (ARTECAO), elle s’est déroulée du 18 au 22 septembre 2017. Elle vise, selon le Major de police, formateur dépêché depuis la France, Gilles REIX, à doter le Bénin de coordonnateurs de scènes de crime. C’est à ce titre qu’il a partagé l’intérêt de la présence d’un tel acteur dans les scènes de crime. A en croire le formateur, le coordonnateur de scène de crime est indispensable puisqu’il sera un référent pour les services enquêteurs. C’est vers lui qu’on se dirige quand on voudra savoir les équipes qui sont intervenues, les objets retrouvés sur les lieux, les résultats des analyses en cours. L’implication des magistrats s’explique selon lui, par le fait qu’ils font aussi partie de la chaîne d’enquête lors des crimes. Etant donc d’un grand avantage pour le Bénin qui entend avoir une Police technique et scientifique (Pts) efficace, le formateur s’est réjoui de l’assiduité des stagiaires en dépit de leurs charges professionnelles. Inscrit dans une série de formations offertes par le projet, le Coordonnateur régional du Projet ARTECAO, le Capitaine Emmanuel PRATT a justifié le choix du thème. Selon lui, « cette formation de coordination sur scène d’infraction majeure a été mise en œuvre dans le cadre du projet ARTECAO ». Elle a, poursuit-il, connu un thème qui est son premier développement et intitulé « Coordination sur une scène d’infraction majeure ». Par ailleurs, il a fait savoir que c’est la première fois que le projet met en œuvre cette formation. Il a saisi l’occasion pour préciser que les autres formations avaient trait à la protection des lieux, à la gestion d’une scène d’infraction. A sa suite, le Directeur national de la Pts, Emmanuel TONOUKOUEN, a émis le vœu de voir ces stagiaires formés, à des postes requis pour mieux servir le pays. Une doléance qui n’est pas tombée dans les oreilles de sourd. Puisque, au nom du Directeur général de la police nationale, Urbain LALOU, Directeur central de la police judiciaire, a pris la parole, pour rassurer de ce que le projet ARTECAO et la Pts ne seront pas déçus dans la suite de l’usage qui sera fait de ces coordonnateurs de scènes de crime. Se faisant le porte-parole des stagiaires, le commissaire de police, Césaire GOUDOTE, a salué la méthode de formation avant d’ajouter : « nous vous rassurons que toute cette peine que vous vous êtes donnée, sera mise en application sur les scènes de crime pour que vive la Pts béninoise ». Pour finir, la promotion a souhaité revoir le formateur pour le développement d’autres thématiques. Un présent symbolique lui a été offert en souvenir de son passage sur la terre historique du Bénin. La prochaine formation portera sur les incendies et les explosions.
ILS ONT DIT
Gilles Reix, Major de police, Formateur français
« J’ai trouvé parfaits, l’implication et le professionnalisme des stagiaires »
« L’avantage avec un groupe comme celui que nous venons de former, est qu’il a des formations de base très solide qui leur ont permis d’accéder à ce stage pour comprendre maintenant les protocoles qui se passent au niveau international sur la coordination des scènes de crimes, des attentats majeurs, des catastrophes naturelles. Avec eux, nous avons plus travaillé sur le côté de constatation, sur le relevage, sur la recherche des traces et des indices et nous avons abordé le côté identification. Tout cela va se développer de façon systématique. J’ai trouvé parfaits, l’implication et le professionnalisme de ces stagiaires à qui je n’ai rien à reprocher ».
Emmanuel Tonoukouen, Directeur national de la PTS
« ….qu’ils soient affectés à la place requise pour leur spécialité »
« En réalité, la Pts au Bénin n’existait que de nom. Mais à présent, elle est née, a fini de marcher sur les quatre pattes, et est désormais debout et prête à faire des pas. Rien que sans ces stagiaires que nous voyons devant nous sur qui nous pouvons compter pour relever des défis liés à des crimes complexes dans ce pays. Je voudrais vous prier d’appuyer la Direction des ressources humaines, afin que leur place leur soit reconnue et, qu’ils soient affectés à la place requise pour leur spécialité. Qu’ils ne restent pas dans la généralité pour que le Bénin perde tout ce qu’il vient d’acquérir ».
Urbain Lalou, Directeur central de la police judiciaire
« Vous avez l’obligation de faire répercuter les notions apprises sur les autres collègues »
« Je me sens très satisfait sur la base de ce que je viens d’entendre. Cela veut dire que les autorités béninoises que nous sommes n’ont pas mal fait en choisissant ces agents comme apprenants. Le choix qui a été sélectif, a donc été de qualité, et on ne peut que s’en réjouir. Si le formateur dit qu’ils font partie de la meilleure promotion qu’il a eu à former, on ne peut aussi que se féliciter. Vous avez l’obligation de faire répercuter ce que vous avez appris sur les autres collègues. A notre niveau, on se fera le devoir de rendre compte à l’autorité pour votre ponctualité et assiduité qui ont été saluées ».
Réalisé par Emmanuel GBETO